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Des hiérarchies initiatiques
I Litterature - EAN : 9782376501190
Édition papier
EAN : 9782376501190
Paru le : 24 avr. 2024
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- EAN13 : 9782376501190
- Réf. éditeur : 7169737
- Collection : LIENS
- Editeur : I Litterature
- Date Parution : 24 avr. 2024
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 160
- Format : H:220 mm L:140 mm E:12 mm
- Poids : 212gr
- Résumé : Surnommé « le plus grand des Maîtres » (al-Shaykh al-akbar), Ibn 'Arabî (1165-1240) occupe au sein de la hiérarchie initiatique de l'islam un statut particulier, celui du Sceau des saints. Nul autre mieux que lui ne pouvait par conséquent exposer quels étaient les degrés de cette hiérarchie. Référence majeure du soufisme, ses écrits conservent une permanente actualité que rien n'est venu perturber. Son oeuvre est immense, que ce soit par la taille (on lui attribue plus de huit cents ouvrages, certains très courts mais d'autres de plusieurs milliers de pages) ou par le caractère exceptionnel de son contenu et sa richesse. Al-Futûhât al-Makkiyah (« Les Illuminations de La Mecque ») synthétise de son enseignement. Il en a entrepris la rédaction alors qu'il était en pèlerinage dans la ville sainte. Monument de la spiritualité soufie, qualifié de « Bible de l'ésotérisme en Islam », la somme de connaissances qu'il contient est sans équivalent dans aucune civilisation. Le présent recueil est une nouvelle anthologie de la partie de la première section des Futûhât qui réunit les principaux chapitres ayant trait aux hiérarchies initiatiques. Cette sélection répertorie ceux traitant des Pôles spirituels ou encore ceux sur les saints christiques, sur les hommes de la perplexité ou ceux qui sont revenus après l'union intérieure. Il répond à des questions essentielles telles que : « à quelle station le saint est-il ramené quand Dieu l'exclut de Sa présence ? » et le statut de ceux qui sont revenus après l'union spirituelle. Ibn Arabi y aborde les étapes essentielles de la réalisation intérieure en se référant comme toujours au Coran ou à l'histoire islamique. Cette anthologie se conclue sur la connaissance des pensées sataniques qui peuvent accabler le spirituel dans sa quête initiatique. Elle peut être utile à quiconque souhaite entrevoir l'immensité de la dimension intérieure du soufisme, coeur de la tradition musulmane. Comme dans chacun de ses ouvrages, Ibn Arabi conduit le lecteur à reconsidérer non seulement sa vision de cette dernière mais aussi du monde lui-même tout entier et permet à la conscience d'en élargir les limites. Cette anthologie est le second volume de la réédition revue et corrigée des Révélations de La Mecque, volume épuisé depuis de nombreuses années. Chacun de ces recueils est d'un petit nombre de pages mais d'une extrême densité. Chaque lecture en révélera de nouveaux prolongements en sorte que ce livre peut accompagner un lecteur sa vie durant. Il constitue un condensé d'une somme d'enseignements sans équivalent aussi bien dans le soufisme que dans le monde musulman et dont la portée s'ouvre sur une vision universelle du monde. Le choix des textes qui le compose a été effectué par Abdallah Penot, un des meilleurs traducteurs actuels de l'islam classique. Cofondateur des éditions i, est l'auteur d'une des meilleures traductions du Coran mais aussi des grands maîtres du soufisme tels que l'émir Abdel-Kader ou Iskandari. La traduction des textes est complétée par une introduction à la cosmologie islamique qui résume avec clarté pour le non-spécialiste les notions de base qu'Ibn Arabi suppose connue de son lecteur. Ce recueil, à l'origine destiné exclusivement aux savants, constitue aujourd'hui pour chaque lecteur, musulman ou non, un support de méditation permanente et présente un intérêt technique exceptionnel pour toute personne suivant une voie initiatique, ne serait-ce que, par comparaison, de comprendre à quel point on est désormais éloigné du degré de ce qui en furent autrefois les tenants.
- Biographie : Muhyî-d-dîn Ibn al-'Arabî est né en 560H/1165 à Murcie en Andalousie d'une famille qui comptait plusieurs membres appartenant au soufisme. Il arriva à Séville à l'âge de huit ans, y fit ses études et y mena la vie aisée d'un adolescent issu d'une famille noble. Très tôt cependant, lors d'une maladie qui le fit passer pour mort à son entourage, il eut une vision qui détermina sa vie spirituelle. Tout en soutenant que sa connaissance lui fut communiquée sans intermédiaire, on sait cependant qu'il servit de nombreux maîtres spirituels d'Espagne et d'Afrique du Nord, notamment en Tunisie, en Egypte et à Jérusalem et mentionne Abû Madyan comme son maître bien qu'il ne le rencontra sans doute jamais. Tout en voyageant beaucoup, jusqu'en 590H/1194, Ibn 'Arabî garda longtemps Séville comme point d'attache. Il séjourna deux années à La Mecque où il se rendit, pour la première fois, en 598H/1201 et y eut de nombreuses ouvertures et visions. C'est là où il reconnut dans la Ka'ba le point de jonction entre les mondes de l'invisible (ghayb) et du visible (shuhûd) et où il commença son ouvrage le plus fameux, les Futûhât al-Makkiyya qui comprend plusieurs milliers de pages (l'oeuvre a été qualifiée de « Bible de l'ésotérisme en Islâm »). Il se rendit ensuite en Syrie puis revint à Jérusalem, au Caire et à La Mecque enfin à Konya et à nouveau en Syrie. Outre Bagdad, il visitera aussi Alep et Sivas. Mais, à partir, de 612H/1216, il demeura surtout à Malatya en Anatolie où naquit son premier enfant, un fils, en 618 H/1221. Après avoir vécu célibataire une bonne partie de sa vie, il se maria plusieurs fois et eut au moins deux fils. On ignore exactement quand il s'établit à Damas mais sa présence n'y est pas attestée avant 627H/1230, année où il fut en butte aux critiques des exotéristes mais défendu et protégé par de nombreux docteurs de la Loi. Ce fut à la suite d'une révélation qu'il eut cette même année, qu'il écrivit son second ouvrage majeur, les Fuçûç al-hikam (en français « Les Chatons de la Sagesse »). Il raconte en avoir reçu l'intégralité en une nuit du Prophète lui-même. Dans ce texte, la Sagesse est représentée par une pierre, symbole de la Tradition ; si la pierre est la même pour tous, elle est taillée différemment selon les formes traditionnelles et les Prophètes. Il mourut en 638H/1240 à Damas. Il fut sans doute, à tous points de vue, le plus fécond de tous les auteurs soufis. Dans son Histoire et classification de l'oeuvre d'Ibn Arabi, Osman Yahia répertorie 846 ouvrages qui lui seraient attribués, Ibn 'Arabî lui-même ignorant, du reste, combien de livres il avait pu écrire. Cette prolixité fabuleuse et le fait qu'une bonne partie de ses textes n'existe qu'à l'état de manuscrits rendent difficile un aperçu et une compréhension de sa doctrine et de son enseignement dans son ensemble. Aucun spécialiste n'a d'ailleurs jamais eu accès à la totalité de son oeuvre ni même ne saurait affirmer avoir compris tous ceux publiés, certains d'entre eux nécessitent certaines clefs qui ne sont plus guère transmises. Il n'en reste pas moins qu'en général, ses écrits sont souvent beaucoup plus accessibles que la piètre qualité des traductions (ou la prétention délirante de certains traducteurs) le laisse entendre. Ibn 'Arabî puise dans les sources islamiques et soufies mais aussi relevant d'autres traditions (n'oublions pas qu'il fut appelé aussi Ibn Aflatûn, le « fils de Platon »). Parmi les plus célèbres des maîtres ayant connu son influence, on mentionnera Qûnawî, Nâbulsî et l'Émir 'Abd al-Kader qui en fut le premier éditeur et dont les Mawâqif (« Le Livre des Haltes ») sont profondément marqués par sa doctrine. En Occident, l'oeuvre de Raymond Lulle n'est pas sans présenter des points de rencontre avec certains aspects de son enseignement. Il professa également la doctrine de l'amour spirituel qui est au coeur de la tradition des Fidèles d'amour et on sait que la Divine Comédie de Dante n'est pas sans rapports avec ses Futûhât al-makkiyya. Considéré comme « le plus grand des maîtres » (shaykh al-akbar), son influence fut fondamentale. On lui doit l'organisation du soufisme en confréries tel qu'on le connaît aujourd'hui. Il est considéré par beaucoup comme le Muhyî-d-dîn, le « vivificateur de la tradition » par excellence, et c'est aussi son surnom le plus connu.