Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
Détections fictives
EAN : 9782020089753
Paru le : 1 nov. 1985
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782020089753
- Réf. éditeur : SEL134340
- Collection : FICTION ET CIE
- Editeur : Seuil
- Date Parution : 1 nov. 1985
- Disponibilite : Manque sans date
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 112
- Format : H:1 mm L:1 mm E:1 mm
- Poids : 200gr
-
Résumé :
Toute fiction déploie, en la repliant, une théorie du représentable. Aux temps de la science positive, ce représentable, dont la somme intégrale est la réalité, articule, par une connexion constante, l’identité singulière d’une chose à la liste de ses propriétés. Là réside le principe de toute détection : assurer le retour de la chose absente, en parcourant le monde des propriétés disponibles. Mais il faut pour cela que le sujet ait secrètement incisé la connexion, construisant une chose vide, dont il ignore les propriétés, et des propriétés flottantes qui ne se rapportent plus à aucune chose certaine. De cette incision, incessamment ouverte et refermée, on dirait volontiers qu’elle constitue la fiction en elle-même.
Dans l’univers de la science positive, toute fiction est alors détective, et, réciproquement, toute détection est fictive. Qu’on ajoute seulement l’axiome des lettres modernes : « N’importe quoi peut et doit donner l’occasion d’une fiction », et l’on obtiendra le théorème ironique : « N’importe quoi peut et doit donner l’occasion d’une détection ». Sinon que, par nonchalance, on s’en tient à ce qui fait énigme – conte à secret, fragment oublié de l’antique, grimoire carnavalesque. Mais, on le sait, l’énigme n’existe pas hors du geste qui la pointe, si ce geste lui-même est fictif.
Jean-Claude Milner