DÉTOURS ET DÉCLICS ACTION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Passe Du Vent - EAN : 9782845623149
COLLECTIF OUVRAGE
Édition papier

EAN : 9782845623149

Paru le : 14 mars 2018

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  • EAN13 : 9782845623149
  • Réf. éditeur : POLICULTTERR
  • Collection : POLITIQUES CULT
  • Editeur : Passe Du Vent
  • Date Parution : 14 mars 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 144
  • Format : H:210 mm L:200 mm E:7 mm
  • Poids : 518gr
  • Résumé : AVANT-PROPOS

    Art du détour et détour par l’art

    « Qui sait trouver asile dans une langue a trouvé un pays où être chez soi »1

    Ce livre est d’abord un hommage aux équipes qui – au sein de structures publiques (médiathèques, musées, théâtres...) comme d’associations – ont inventé des projets d’une rare pertinence au regard des enjeux de « l’action culturelle au service de la maîtrise du français » et les ont menés avec une intelligence et un engagement admirables.

    Il se veut aussi une éloquente illustration des vertus que possède, en matière d’apprentissage linguistique, le « détour » par l’action culturelle : pour de nombreux opérateurs en effet, le fait d’instaurer une « relation non-utilitaire à la langue », d’offrir un « cadre de pratique linguistique différent », de privilégier une « acquisition sensible » à un apprentissage strictement scolaire stimule l’intérêt pour la langue et l’engagement des participants. L’action culturelle peut ainsi entraîner des bienfaits non seulement linguistiques (meilleure compréhension, accroissement du vocabulaire, apprentissage des registres de langue, expression personnelle, prise de parole en public...), mais aussi culturels (découverte ou approfondissement d’une pratique artistique, initiation à la culture française, sensibilisation à la diversité culturelle...), sociaux (apprentissage des codes du vivre-ensemble, expérience de productions collectives, ouverture sur autrui...) ou encore personnels (restauration de l’estime de soi, prise de conscience de ses propres compétences, dignité reconnue...). À ces bienfaits pour les participants s’ajoutent, pour les porteurs de projet et leurs partenaires, d’autres conséquences non moins appréciables : découverte de nouveaux champs professionnels, développement de collaborations interprofessionnelles, amorce ou renforcement de dynamiques locales, cohésion interne des équipes etc.

    Délier les langues, partager les cultures

    Très souvent évoqué par les opérateurs, le mot de détour est fréquemment associé à d’autres mots comportant aux aussi le préfixe « dé- »... d’où le titre retenu pour cet ouvrage et le choix de la page de couverture :

    - le déclic, qui suscite le désir « d’entrer dans une dynamique de développement personnel »2 ;

    - le déplacement, quand l’apprentissage de la langue « prend appui sur les capacités expressives et créatives des personnes, non sur leurs difficultés »3 ;

    - le décalage, qui amène les participants – fût-ce momentanément – à échapper à la condition à laquelle les assigne bien souvent la société : « détenus », « personnes en situation d’illettrisme », « migrants », « élèves décrocheurs », « public empêché »... ;

    - le dépassement, dans la mesure où l’action culturelle permet aux participants de se découvrir, non seulement des capacités insoupçonnées, mais également des émotions, des réflexions, des questionnements jusqu’alors inconnus.

    Mais le mot qui, peut-être, résume tous les autres est celui de décentrement.
  • Biographie : AVANT-PROPOS

    Art du détour et détour par l’art

    « Qui sait trouver asile dans une langue a trouvé un pays où être chez soi »1

    Ce livre est d’abord un hommage aux équipes qui – au sein de structures publiques (médiathèques, musées, théâtres...) comme d’associations – ont inventé des projets d’une rare pertinence au regard des enjeux de « l’action culturelle au service de la maîtrise du français » et les ont menés avec une intelligence et un engagement admirables.

    Il se veut aussi une éloquente illustration des vertus que possède, en matière d’apprentissage linguistique, le « détour » par l’action culturelle : pour de nombreux opérateurs en effet, le fait d’instaurer une « relation non-utilitaire à la langue », d’offrir un « cadre de pratique linguistique différent », de privilégier une « acquisition sensible » à un apprentissage strictement scolaire stimule l’intérêt pour la langue et l’engagement des participants. L’action culturelle peut ainsi entraîner des bienfaits non seulement linguistiques (meilleure compréhension, accroissement du vocabulaire, apprentissage des registres de langue, expression personnelle, prise de parole en public...), mais aussi culturels (découverte ou approfondissement d’une pratique artistique, initiation à la culture française, sensibilisation à la diversité culturelle...), sociaux (apprentissage des codes du vivre-ensemble, expérience de productions collectives, ouverture sur autrui...) ou encore personnels (restauration de l’estime de soi, prise de conscience de ses propres compétences, dignité reconnue...). À ces bienfaits pour les participants s’ajoutent, pour les porteurs de projet et leurs partenaires, d’autres conséquences non moins appréciables : découverte de nouveaux champs professionnels, développement de collaborations interprofessionnelles, amorce ou renforcement de dynamiques locales, cohésion interne des équipes etc.

    Délier les langues, partager les cultures

    Très souvent évoqué par les opérateurs, le mot de détour est fréquemment associé à d’autres mots comportant aux aussi le préfixe « dé- »... d’où le titre retenu pour cet ouvrage et le choix de la page de couverture :

    - le déclic, qui suscite le désir « d’entrer dans une dynamique de développement personnel »2 ;

    - le déplacement, quand l’apprentissage de la langue « prend appui sur les capacités expressives et créatives des personnes, non sur leurs difficultés »3 ;

    - le décalage, qui amène les participants – fût-ce momentanément – à échapper à la condition à laquelle les assigne bien souvent la société : « détenus », « personnes en situation d’illettrisme », « migrants », « élèves décrocheurs », « public empêché »... ;

    - le dépassement, dans la mesure où l’action culturelle permet aux participants de se découvrir, non seulement des capacités insoupçonnées, mais également des émotions, des réflexions, des questionnements jusqu’alors inconnus.

    Mais le mot qui, peut-être, résume tous les autres est celui de décentrement.
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