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Deux Poèmes français de Rilke
Symetrie - EAN : 9790231807868
Édition papier
EAN : 9790231807868
Paru le : 1 mars 2018
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- EAN13 : 9790231807868
- Réf. éditeur : SYM-0786-8
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 mars 2018
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 7
- Format : H:297 mm L:210 mm E:2 mm
- Poids : 50gr
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Résumé :
On ne sait pas toujours que Rilke, au soir de sa vie, a écrit quelques poèmes en français. Il en donne un motif admirable au milieu même de son recueil Vergers :
Peut-être que si j’ai osé t’écrire,
langue prêtée, c’était pour employer
ce nom rustique dont l’unique empire
me tourmentait depuis toujours : verger.
Qu’un seul mot, et des plus fragiles, puisse entraîner à tout un exercice, voilà qui doit continuer à nous émouvoir. N’est-ce pas aussi, parfois, par la grâce d’un seul poème, mystérieusement élu, qu’un compositeur se mue soudainement en interprète et tâche, à des mots pourtant définitifs, de donner un surcroît de saveur, sinon de sens ? D’autres, pour ce Rilke français, l’ont fait avant moi : Milhaud (les Quatrains valaisans), Durey, Barber, Hindemith. J’ignore à quoi, devant ces pages, ils voulaient répondre, mais je puis dire ce qui m’y a retenu : le tremblement, bien perceptible à qui approche son oreille, d’un langage en effet « prêté », et qui n’échappe pas (qui ne veut peut-être pas échapper) aux plis, aux creux, aux gaucheries étranges de l’étranger, non moins valables, entre les mains d’un tel artiste, que l’exactitude lisse et lustrée de l’indigène, – et souvent chargés, comme la fausse note en musique, d’une inexplicable et violente beauté. -
Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.