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Deux Poésies
Symetrie - EAN : 9782364852600
Édition papier
EAN : 9782364852600
Paru le : 12 juin 2024
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- EAN13 : 9782364852600
- Réf. éditeur : SYM-260-0
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 12 juin 2024
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 12
- Format : H:297 mm L:210 mm E:2 mm
- Poids : 55gr
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Résumé :
Je ne dirai jamais assez ce que mon goût de la poésie – d’une certaine poésie – doit à Georges Schehadé. Après une enfance tapissée d’alexandrins d’Hugo, mon adolescence, d’abord idolâtre, comme elles le sont toutes, de Baudelaire, de Verlaine et Rimbaud, d’Apollinaire, découvrait soudain qu’une langue délivrée du mètre et de la rime, débarrassée de la joaillerie des mots rares (qui, chez les suiveurs de Mallarmé, ne sont souvent que de faux bijoux), pouvait chanter plus haut, plus juste, et, sans craindre le réel, sans cesse l’embellir. Le surréel est autre chose : un monde parallèle, créé à coups de manigances mystérieuses ; j’y suis venu presque à la même époque, en me jouant à des vers boiteux exprès, à des assemblages impossibles, à de sournoises (et délicieuses) ruptures. Non, Schehadé veut seulement nous remémorer, et jusqu’aux confins de la mémoire, l’ourlet salé de la mer, l’enivrante senteur du verger de pommes, le chuchotis de la source et du feuillage ; et s’il est habile, tout comme un autre, aux collages, ce n’est jamais au mépris des lois simples qui régissent l’univers, quel univers, le seul qui compte, le seul qui mérite qu’on y naisse et meure, fait de tendresse et de compassion, de sagesse et d’humour : un monde où le sourire et les larmes sont réversibles, et où « le temps est innocent des choses ».
Qu’on me pardonne ce long couplet. Après les « Cinq » de 1976 et les « Trois » de 1987, qui se répondent, ces « Deux » mélodies vont sembler superflues. Je les ai composées trois ans seulement après la parution du recueil qui contient leurs textes, le dernier de Schehadé, et dont le titre ne ressemble qu’à lui : Le Nageur d’un seul amour. Ce sont des textes graves, tout embués d’adieux. J’aimerais qu’on y soit sensible à cette promesse, non ambiguë, d’éternité : celle de l’enfance, que la mort ne fait qu’endormir ; celle de la poésie, qui dans l’au-delà continuera de célébrer le miracle de l’arbre et de l’eau… -
Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux CD Timpani, 1995 et 2009 ; un CD Le Palais des Dégustateurs, 2022). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux CD Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.