DISCOURS DU DISCERNEMENT (LES)

Arfuyen - EAN : 9782845900301
MAITRE ECKHART
Édition papier

EAN : 9782845900301

Paru le : 27 nov. 2003

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  • EAN13 : 9782845900301
  • Réf. éditeur : 841686
  • Collection : CARNETS SPIRITU
  • Editeur : Arfuyen
  • Date Parution : 27 nov. 2003
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Format : H:185 mm L:125 mm E:14 mm
  • Poids : 162gr
  • Résumé : La traduction des Discours du discernement par le Père A. J. Festugière a paru de janvier-février 1982 à mars-avril 1983 dans la revue La Vie spirituelle. Le texte ici publié en préface a paru en novembre-décembre 1977, également dans La Vie spirituelle. Du Père Festugière, Arfuyen a publié en 1998, dans la collection Ivoire, un recueil de traductions du grec ancien : Trois dévots païens : Firmicus, Porphyre, Sallustius. Le P. Festugière est le premier à avoir traduit les rede der underscheidunge de Maître Eckhart sous leur vrai titre : les Discours du discernement. Car, étrangement, Jeanne Ancelet-Hustache a publié ce texte sous le titre de Instructions spirituelles, Alain de Libera sous celui de Entretiens spirituels et, tout récemment encore, M. Wackernagel sous le titre Conseils spirituels. Or la traduction est simple et sans détour. Rede = discours. Unterscheidung = discernement. Ce mot de unterscheidung (discernement moral et spirituel) se retrouve d'ailleurs fréquemment chez Eckhart comme chez Tauler. Le souci d'exactitude et l'élégance d'expression du P. Festugière, qui ont fait sa brillante renommée comme helléniste, se retrouvent dans sa traduction d'Eckhart et rendent sa publication très précieuse pour accéder au plus près de la lettre comme de l'esprit de ces Discours, qui constituent un texte majeur du corpus eckhartien. La traduction du P. Festugière est accompagnée de nombreuses notes et d'un avertissement sur les principes de traduction. Mais surtout le P. Festugière explique dans une éclairante préface son approche de ces Discours et ce qui a pu l'amener à les traduire : « Certains critiques ont voulu enlever à Eckhart les Discours du discernement sous prétexte qu'ils ne seraient pas mystiques : "Elles relèvent de l'ascèse plus que de la mystique", écrit Jeanne Ancelet-Hustache dans son introduction. Je voudrais montrer en ces pages que, chez Eckhart, ascèse et mystique sont inséparablement liées et que la seconde fonde la première. » Aujourd'hui que bien des commentateurs voudraient transformer Eckhart en une sorte de mystique agnostique et libertaire, précurseur des spiritualités vagues de notre temps, la lecture du P. Festugière, dans sa rigueur et sa profondeur, nous est plus nécessaire que jamais.
  • Biographie : Eckhart est né vers 1260 d'une famille thuringienne de Hochheim, résidant à Tambach près de Gotha. On ne sait rien de sa jeunesse, ni même de son entrée chez les dominicains. Les seuls documents incontestables nous le montrent bachelier sententiaire à l'université de Paris : il a alors plus de trente ans. De 1294 à 1298, Eckhart est prieur du couvent dominicain d'Erfurt. C'est à cette époque qu'il rédige sa première grande oeuvre : Die rede der unterscheidunge (Discours du discernement). En 1302, il obtient la maîtrise en théologie de l'université de Paris : frère Eckhart devient Maître Eckhart de Hochheim. De retour en Allemagne, en 1303, Eckhart est élu premier provincial de la province dominicaine de Saxonia, qui regroupe 47 couvents de frères, représentant 11 nations différentes (dont la Hollande). Son siège est à Erfurt. À ces lourdes responsabilités sera bientôt ajoutée celle de vicaire général de la province de Bohême. Malgré les interminables voyages à pied que lui imposent les chapitres généraux et provinciaux, malgré les fondations de nouveaux couvents et la multiplication des travaux administratifs, cette seconde période d'Erfurt est marquée par une prédication en langue allemande qui, d'emblée, connaît un retentissement considérable. En 1311, Eckhart est envoyé une seconde fois à Paris pour y enseigner, honneur exceptionnel dont seul Thomas d'Aquin a, auparavant, bénéficié. Il y trouve une situation très troublée : les templiers viennent d'être exécutés, le 27 mai 1310, et Marguerite Porete, la béguine du Hainaut, brûlée en place de Grève le mois suivant. En 1313, Eckhart quitte Paris pour Strasbourg, en Teutonia, comme vicaire général, chargé de la direction spirituelle des moniales. Il s'y occupe non seulement des soeurs de son ordre et des femmes de ses tiers ordres, mais aussi de toutes les pieuses femmes que comptent les 85 béguinages de la ville. Au début de 1324, Eckhart est envoyé au Studium generale de Cologne, pour y enseigner. Son assistant est Nicolas de Strasbourg, qui devient en août 1325 visiteur de Teutonia. Sans doute pour devancer l'évêque de Cologne, Nicolas entame, dès 1325, une action contre Eckhart, qui aboutit à un non-lieu. L'année suivante cependant, l'évêque de Cologne lance contre le théologien dominicain un procès d'inquisition. La situation est grave : de nombreux bégards et béguines viennent d'être brûlés ou noyés dans le Rhin. C'est la première fois qu'un maître en théologie, qui plus est la principale figure intellectuelle de son ordre, est objet d'inquisition. Pour défendre son maître le plus prestigieux contre les calomnies et les abus de pouvoir, l'Ordre se mobilise. Du travail de la commission d'inquisition ne restent que deux listes de propositions suspectes d'hérésie, qui concernent surtout la prédication de Strasbourg et de Cologne. Le 13 février 1327, Eckhart proteste de son innocence dans l'église des dominicains de Cologne. Dès le printemps 1327, il décide d'aller porter lui-même en Avignon son affaire devant le pape Jean XXII. La commission pontificale ramène les listes du dossier d'inquisition à un ensemble de 28 propositions, traduites en latin et isolées de leur contexte. Le 27 mars 1329, la bulle In agro dominico condamne 17 d'entre elles comme « contenant des erreurs ou entachées d'hérésie », les 11 autres étant seulement « tout à fait malsonnantes, très téméraires et suspectes d'hérésie », mais « susceptibles de prendre ou d'avoir un sens catholique, moyennant force explications et compléments ». L'axe de la condamnation est clair : il s'agit d'arrêter la diffusion des idées eckhartiennes « dans le coeur des gens simples », en particulier à Cologne et dans le bassin rhénan. Ce sera, de ce point de vue, un échec total, puisque la prédication eckhartienne sera reprise là même où elle s'était épanouie, à Strasbourg, et par un Strasbourgeois - Jean Tauler. Elle se continuera aussi en Alsace chez les Amis de Dieu. Mort en route dès 1328, Eckhart n'aura pas même eu le temps de connaître la sanction finale.
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