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DU MONDE AU DESERT, L'ASPIRATION A LA SOLITUDE AUXVIIE SIECLE
Beauchesne - EAN : 9782701023014
Édition papier
EAN : 9782701023014
Paru le : 1 avr. 2021
22,00 €
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- EAN13 : 9782701023014
- Réf. éditeur : 307495
- Editeur : Beauchesne
- Date Parution : 1 avr. 2021
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 248
- Format : H:215 mm L:132 mm E:19 mm
- Poids : 310gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie
contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes
du siècle, d’anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui
tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s’engagent pas
dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux
isolés, parfois éloignés des villes et s’engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs
mœurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent,
pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du
roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l’ermitage
de Caen.
Cet univers de l’entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte
encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde.
Il s’élabore dans une période où le sentiment religieux s’individualise et s’approprie la mystique
Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris – qui fut une des grandes
inspiratrices du désir de retrait du monde – favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux
convertis s’attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire,
dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en
Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l’abandon
véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui
vaudra à certains d’entre eux la méfiance de l’autorité ecclésiale, voire la condamnation pour
quiétisme. Il s’agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu’au bout de leur projet, parfois
en marge des institutions, comme Jean de Labadie.
L’aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention
permanente pose ainsi la question de la liberté de l’homme face aux enjeux de sa foi et de son
engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri
Bremond, par l’invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première
journée, c’est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui
perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se
rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie
de ce livre.
Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb),
CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, École Pratique des
Hautes Études, président de la Société d’étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne,
Philippe Luez, Conservateur général du patrimo