Eloge de rien dédié à personne suivi de Eloge de quelque chose dédié à quelqu'un

Premiere Heure - EAN : 9782917246153
COQUELET LOUIS
Édition papier

EAN : 9782917246153

Paru le : 4 déc. 2018

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  • EAN13 : 9782917246153
  • Réf. éditeur : MH-15
  • Collection : MIROIRS DE H
  • Editeur : Premiere Heure
  • Date Parution : 4 déc. 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 48
  • Format : H:210 mm L:130 mm
  • Poids : 65gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : "L’Éloge de rien dédié à personne" et "l’Éloge de quelque chose dédié à quelqu’un" parurent pour la première fois séparément en 1730 chez Antoine de Heuqueville, libraire à Paris. Puis ils furent réédités dans une "troisième édition, peu revue, nullement corrigée et augmentée de plusieurs riens". C'est cette édition que nous avons repris ici.
    S'il paraît absurde de faire l'éloge de rien, c'est à coup sûr qu'on y a mal regardé. Car en considérant les choses un peu plus profondément, comme nous y invite l'auteur, on s'aperçoit bien vite que rien est d'une importance extrême. En effet, "un rien nous fait pleurer, un rien nous fait rire, un rien nous afflige, un rien nous console, un rien nous embarrasse, un rien nous fait plaisir, il ne faut qu’un rien pour remonter un pauvre homme, il ne faut qu’un rien pour le renverser." Et "qu’y a-t-il au monde de plus précieux que l’or, l’argent, les perles et les pierreries ? Rien, assurément, me direz-vous. Qu’y a-t-il de plus estimable que la vertu ? Rien. De plus aimable que le vrai mérite ? Rien." Il était par conséquent bien naturel que ce rien soit consacré par un Eloge. Un Eloge que Louis Coquelet ne pouvait évidemment que dédier à personne. Car, nous confie-t-il, "quand enivré de la folle vanité de me faire un nom dans la République des Lettres, j’ai quitté le tranquille séjour de la province pour venir me transplanter à Paris, le séjour de la confusion et du désordre, veut-on savoir qui à mon arrivée en cette ville est venu me visiter et me faire des offres de service ? Personne. Est-on curieux d’apprendre qui m’a consolé quand j’ai eu des chagrins ou quelque fâcheuse maladie ? Personne. Qui m’y a secouru dans mes besoins ? Personne. Qui m’y a donné sa table ou prêté de l’argent ? Personne. A qui donc ai-je plus d’obligation à votre avis qu’à personne ?"
    Mais si rien compte plus que tout, quelque chose ne saurait pour autant être négligé. Car "dans quelque état et condition qu’on soit, on sent l’extrême besoin qu’on a de quelque chose", et "quelque riche que soit un homme des biens de la nature et de la fortune, il souhaite toujours quelque chose." C'est pourquoi, à "l'Eloge de rien", il nous a paru nécessaire d'adjoindre "l'Eloge de quelque chose".
  • Biographie : Bien que publiés de manière anonyme, ces deux textes sont l’œuvre de Louis Coquelet (1676-1754), homme de lettres français, auteur (notamment) de plusieurs autres Eloges facétieux : "Eloge de la goutte" (1727), "Eloge du mensonge, dédié à tout le monde" (1730), "Eloge de la méchante femme, dédié à Mlle Honesta" (1731), "Eloge des paysans" (1731). On lui attribue également un "Calendrier des fous".
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