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En vue
Souris - EAN : 9782919634118
Édition papier
EAN : 9782919634118
Paru le : 19 nov. 2014
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- EAN13 : 9782919634118
- Réf. éditeur : 11
- Collection : CARRES D'ENCRE
- Editeur : Souris
- Date Parution : 19 nov. 2014
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 36
- Format : H:150 mm L:150 mm E:2 mm
- Poids : 80gr
-
Résumé :
En quelques mots
Je suis heureuse que quelque chose de moi devienne un livre,
un livre qui sera tenu et partagé par des mains inconnues mais si proches.
Les chroniques « En vue » parues dans le journal Le Monde dans les années 2000 ont provoqué en moi des petites et des grandes peurs, celles des
« dames blanches » de mon enfance comme celles des fous qui dirigent le monde aujourd’hui.
Pour raconter l’onde de choc émotionnelle produite par la lecture de ces chroniques, j’ai peint des carrés comme entourés de fils de fer barbelés sur lesquels s’accrochent tantôt des bourres des moutons, des crins des chevaux ou la chair des écorchés vifs.
Depuis, je n’ai presque plus peur, sauf peut-être d’arriver en retard à mon
rendez-vous avec mon éditrice, au point de rester enlisée dans le bitume de la nuit et dans l’incapacité de m’envoler vers ce rendez-vous, mon sac à main sous le bras, ridicule, le rire des passants dans mes oreilles, scène digne d’une chronique « En vue ».
Cathy Gagnaire
"Quelquefois, j’ai acheté le journal « Le Monde »
et j’y ai trouvé ces petits textes issus d’une rubrique
appelée « En vue ».
Pour moi, les faits relatés ont un intérêt autre
que celui d’informer…
Ces petites choses, écrites, humaines,
du monde entier, m’ont donné l’envie
de leur offrir un écho
avec mon écriture, la peinture…" -
Biographie :
Extraits d’entretiens avec l’auteure
« L’artiste s’intéresse à des choses qu’on ne peut pas dire.
Les gens regardent ces choses qu’on ne peut pas dire,
parce que l’artiste rend visibles ces choses
que chacun a dans sa tête. »
« Ma peinture est un jeu entre le hasard provoqué, la retenue, le silence,
l’entre-deux souffles, pour poser ce que je considère comme un exact
sentiment intime… Cela ne peut se passer que s’il y a un rituel, le mien – je ne peux pas l’expliquer, il est interne – je retiens ce moment de dire, jusqu’à une forme de surpassement, sur un fil que je sens me traverser le ventre. J’aime intensément ce moment, je dis alors vraiment ce que je veux dire et bien
souvent je ne le reconnais qu’après-coup. Un besoin submergeant de dire ce que j’éprouve du fait d’être vivante, lucide dans ce monde qui porte les
paradoxes de l’atroce et de l’extraordinaire » […]
« Je n’aime pas le bien carré, mesuré et coupé net, les descriptions que nos sociétés font du beau, du pas beau ? Je me retrouve davantage dans le
papier déchiré, dans les petits bouts de choses qu’on jette sans les regarder, les toutes petites bestioles qui mettent un temps infini à traverser un tout petit morceau de territoire. Dans mon idée de peinture, il y a la marche en avant, obstinément, enfoncer mes pieds dans le sol, y laisser des traces dans lesquelles d’autres auront peut-être envie d’engager leur pas. Avancer, debout, digne, tels les indiens du Chiapas avec le Sous Commandant Marcos, comme tous ces peuples qui ont refusé et refusent encore la manipulation, la soumission. Avancer, quoiqu’il arrive, la nuit, le jour » […]
« Je ne peins jamais de la même façon parce que cela ne m’intéresse pas d’avoir un style que l’on reconnaît, je déteste le mot style, je préfère le mot aventure. à chaque peinture, je vais là où je ne vais pas d’habitude, je vais
rencontrer autrement, autre chose, je me sens curieuse... » […]
