Enfance

Symetrie - EAN : 9790231808780
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Édition papier

EAN : 9790231808780

Paru le : 1 déc. 2018

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  • EAN13 : 9790231808780
  • Réf. éditeur : SYM-0878-0
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 déc. 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 12
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
  • Poids : 70gr
  • Résumé : On l’a affublé de tant de masques contradictoires : le mystique et le révolté, le sauvage et le savant… Persistons, nous autres, à ne voir à Rimbaud, au poète Rimbaud, que le visage d’un enfant. Et plutôt que de l’entraîner – de le noyer – dans les marécages du cerveau, laissons-lui l’humble flache du cœur, celle où :

    « Un enfant accroupi plein de tristesses lâche
    Un bateau frêle comme un papillon de mai. »

    L’enfant certes de Ma bohème, et de Larme, et de Honte, l’enfant en deuil qui regarde «  les merveilleuses images  », l’enfant «  compris des coqs de clochers de partout  ». S’il existe une clé à l’énigme d’être au monde, lui seul la détient, et lui seul en a l’usage, à condition de s’en tenir à cet âge sans avenir, à son innombrable mesure. Pourquoi parler, avec Claudel, d’un « enfant trop grand » et « mal décidé à l’homme » ? Au moment du terrible « départ » qu’annoncent les Illuminations, on voit deux êtres essentiellement différents se séparer : celui qui part a les yeux secs et tranche dans le vif ; celui qui reste aura l’éternité des larmes, – entendez : de leur bonheur.

    Mettre des notes sur du Rimbaud ? Je ne l’ai pas fait sans scrupules. Les mots de Rimbaud supportent mal tout ce qui les enveloppe et les développe ; preuve en sont les errements de ses musiciens, qu’ils utilisent la chansonnette ou l’arcane sériel. Et j’ai dû, dans le polyptyque d’Enfance, me résoudre à ne retenir que deux panneaux sur cinq ; les autres résistent au chant, – et peut-être même à la récitation.

    Voilà un enfant de plus dans ma musique, avec Poil de carotte, avec celui des Poésies de Schehadé, tapi « derrière les roses », avec celui de Mauvais Cœur, à jamais douloureux d’un souvenir d’enfance, et tant d’autres. Qu’ai-je à faire avec eux ? Je redis que j’ai eu une enfance heureuse. Mais quoi, elle est à des années-lumière ; et comme écrit le poète, « ce ne peut être que la fin du monde, en avançant ».
  • Biographie : Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.

    Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.

    Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.
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