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Fantaisie sur un seul accord
Symetrie - EAN : 9790231808179
Édition papier
EAN : 9790231808179
Paru le : 10 mars 2016
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- EAN13 : 9790231808179
- Réf. éditeur : SYM-0817-9
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 10 mars 2016
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 9
- Format : H:297 mm L:210 mm E:2 mm
- Poids : 60gr
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Résumé :
Cette édition de l’œuvre intitulée Fantaisie sur un seul accord, composée autour de 1800, se fonde sur les manuscrits Ms 12063 et 2496 de la Bibliothèque nationale de France. Le second manuscrit correspond en fait à un recueil intitulé Practische Beispiele [Exemples pratiques] et composé de 24 morceaux pour piano avec texte explicatif. Fantaisie sur un seul accord en est le no 4.
Cette œuvre fut écrite à une période où Reicha expérimentait de nouvelles idées de composition. Dans Practische Beispiele, on trouve par exemple, une pièce écrite sur trois portées, chacune ayant une indication de mesure différente, ainsi que deux morceaux, les nos 6 et 12, dans lesquels douze des touches noires doivent être accordées un demi-ton plus bas afin de permettre la répétition rapide d’une même note ou de faire des superpositions de notes identiques. Dans le no 12, la portée inférieure est écrite en fa majeur et la portée supérieure, contenant les notes modifiées, a une armature de cinq dièses, suggérant si majeur ou sol dièse mineur, mais produisant seulement, en réalité, les notes de la gamme de do majeur.
La Fantaisie sur un seul accord fait partie de ces expériences. Alors que dans le no 15 du Practische Beispiele et dans la 13e de ses 36 Fugues de 1805, le compositeur n’utilise que sept notes, il va ici beaucoup plus loin en se limitant aux trois notes de l’accord parfait de mi majeur. Reicha nous explique en détail son intention dans son commentaire sur l’œuvre : « On ne trouve dans cette fantaisie ni appoggiature ni tenue, ni ce qui résulte de l’utilisation des tonalités, ni l’alternance de consonances et de dissonances ; pas une note de passage, ni même un enchaînement consonant de sons fondamentaux ; et personne ne pourrait cependant nier la diversité de cette fantaisie : comment cela se peut-il ? Tout naturellement. L’esprit, contraint par l’économie de moyens, cherche (et trouve) des solutions qu’il n’aurait peut-être jamais envisagées ; et son but est alors atteint. […] La pratique de tels exercices pour atteindre les mêmes buts par une économie de moyens est d’un grand profit pour le compositeur ; il devient alors plus attentif à des choses auxquelles il n’aurait pas réfléchi. »
Michael Bulley -
Biographie :
Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.
Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.