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Flaubert savait-il écrire ?
EAN : 9782843100505
Édition papier
EAN : 9782843100505
Paru le : 1 févr. 2004
22,00 €
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- EAN13 : 9782843100505
- Date Parution : 1 févr. 2004
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 201
- Poids : 274gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Déclenchée le 14 août 1919 par un article confidentiel de Louis de Robert, la polémique sur le style de Flaubert prit en quelques mois une ampleur inattendue. L’essentiel du propos de Robert tenait en une anecdote : il avait demandé à un professeur d’université de relire Madame Bovary et d’en relever les fautes ; celui-ci n’en avait trouvé aucune. Robert lui avait alors soumis une série de phrases de Flaubert en les présentant comme d’un de ses amis, et le professeur avait conseillé à l’écrivaillon de se remettre d’urgence à la grammaire et d’avaler un traité de style. Louis de Robert en concluait donc qu’on pouvait être grand écrivain et pécher par la forme. Quelques jours plus tard, Paul Souday – le très célèbre et très puriste critique du Temps – vint défendre Flaubert et rappeler vivement que la bonne littérature impliquait le bien écrire. Le débat était lancé.
L’affaire prit une tout autre dimension en novembre de la même année, quand Albert Thibaudet donna dans la NRF une version savante des thèses de Robert et sembla affirmer que la grammaire n’était qu’un ensemble de règles non ouvert au jeu littéraire. Le postulat parut bien spécieux à Proust, qui le contesta bientôt et célébra le « génie grammatical » de Flaubert. En de longs articles, écrivains et critiques prirent alors position sur ce qui définissait in fine une nouvelle conception de la littérature.
On a réuni dans ce volume quinze textes – certains fort célèbres, la plupart totalement oubliés –, représentatifs d’une dispute qui secoua la France de la première après-guerre, sur fond de débat sur la « crise du français ». Partie d’une chamaillerie parisienne sur « les fautes » de Flaubert, la controverse de 1919-1921 mit bien vite en jeu des considérations de tous ordres : grammaticales et stylistiques, bien sûr, mais aussi idéologiques et politiques.