GENESES n° 137 (2024-4)

Belin - EAN : 9782410029178
COLLECTIF
Édition papier

EAN : 9782410029178

Paru le : 14 févr. 2025

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  • EAN13 : 9782410029178
  • Réf. éditeur : 352529
  • Collection : REVUE GENESES
  • Editeur : Belin
  • Date Parution : 14 févr. 2025
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Format : H:229 mm L:169 mm E:10 mm
  • Poids : 296gr
  • Résumé : Le 20 janvier 2021, lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, la chanteuse Jennifer Lopez interprète This Land Is Your Land. Écrite en 1940 par le chanteur engagé Woody Guthrie, cette chanson folk est souvent considérée comme un hymne américain alternatif. Elle exalte autant la splendeur d'une terre à la beauté et la richesse incomparable qu'elle défend le projet politique d'un territoire démocratique, accessible et partagé. Mais le consensus attendu et la communion espérée autour d'un pays célébré n'est pas partagée. Alors que la chanson proclame « cette terre est ma terre », des commentateurs amérindiens n'ont pas manqué de souligner le caractère colonial de ces paroles, soulignant que « this land was our land ». Et à la suite de la prestation de Jennifer Lopez, l'historien Lakota Nick Estes commente sur Twitter : « L'intronisation a commencé par J-Lo chantant une chanson célébrant les terres volées et le génocide des peuples autochtones ». En proposant un numéro de Genèses sur les « terres publiques » aux États-Unis, ou public lands, il s'agit d'interroger les conflits qui entourent aujourd'hui l'accès aux terres, les interprétations concurrentes du sens de la propriété (publique et privée) et les luttes physiques et symboliques autour des usages légitimes du foncier. Les terres publiques ont historiquement été investies aux États-Unis, et promues, comme une caractéristique constitutive de l'identité nationale. Le dossier entend montrer comment les « terres publiques », moins qu'une ressource partagée ou un territoire stabilisé, restent des lieux façonnés par les violences passées et demeurent un objet de luttes incessantes où s'opposent des représentations concurrentes quant aux usages acceptables des espaces naturels. Ces espaces, qui représentent aujourd'hui plus d'un quart des États-Unis, « appartiennent à tous les Américains ». Ils recoupent les célèbres parcs nationaux, mais aussi une sélection de forêts, monuments ou autres zones de loisirs. Or, si le ministère de l'Intérieur américain les « décrit » comme les « sites exceptionnels du pays où les générations actuelles et futures pourront faire l'expérience des trésors culturels et naturels pour les années à venir », ces « terres » sont ici appréhendées comme un locus privilégié pour penser la violence et la conflictualité qui ont façonné la société américaine, et continuent aujourd'hui de la diviser.
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