guerre et paix sans je

Sabine Macher fait le pari d'éclater le cadre traditionnel de l'autobiographie. Elle nous livre ses souvenirs sous la forme d'instants et d'émotions juxtaposés, qui font de la lecture une expérience très particulière, chargée d'affects. L'effet est encouragé par son choix d'effacer le " je " au profit d'une interpellation envers elle-même : la narratrice est diffractée dans les situations et sensations de sa vie.
On y croise sa sœur, ses frères et ses parents, mais aussi les poètes Christophe Tarkos et Joseph Mouton, le chorégraphe Georges Appaix, la cinéaste Solveig Anspach et bien d'autres... On la suit à Berlin, à Paris ou dans la campagne française ; on franchit les frontières pour explorer l'espace entre les langues.
Le récit d'une vie d'artiste contemporaine, mais avant tout d'une vie de femme qui traverse la fin du XXe siècle.
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