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L'ange étrange et Marie-McDo
I Litterature - EAN : 9782376501701
Édition papier
EAN : 9782376501701
Paru le : 20 août 2025
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- EAN13 : 9782376501701
- Réf. éditeur : 1264938
- Collection : BOITE NOIRE
- Editeur : I Litterature
- Date Parution : 20 août 2025
- Disponibilite : Pas encore paru
- Nombre de pages : 320
- Format : H:216 mm L:140 mm E:18 mm
- Poids : 0gr
- Résumé : Dans un village des Vosges, Marie-McDo, jeune et jolie fille, sauvageonne, mais pas toujours farouche, serait la réincarnation de Marie-Madeleine, la virginité en moins. Les gens lui attribuent divers miracles et ça commence à affluer de divers coins de France pour approcher cette descendante d'une famille d'un industriel local ruiné. Ce qui n'est ni pour déplaire à sa mère, Maman Jojo, qui rêve de revanche, ni à son frère, Babar, obèse surdoué qui bricole une machine insolite, Madame Wells, qui doit les faire voyager dans le temps, mais déclenche surtout des pannes générales d'électricité dans tout le village. La dernière en date coïncide avec l'arrivée d'un certain Abel qui serait justement l'envoyé d'un autre monde, un ange étrange qui n'est pas pour déplaire à Marie-McDo, mais moins à son frère ni surtout à Emmanuel qui tente d'organiser autour d'elle une nouvelle église. L'atmosphère se fait insolite au fur et à mesure que les signes que déploie l'ange troublent la perception du monde et de chacun. Est-il l'ange qu'il s'annonce être ? Ou quelqu'un ou quelque chose d'autre ? Et puis le premier cadavre apparaît et l'atmosphère se tend en même temps que les drames et le passé de chacun émergent. À travers ce polar flirtant avec le conte surréaliste, voire au roman spatio-temporel, c'est à une reconstitution de l'atmosphère torride ancrée dans la région montagneuse des Vosges, dont il est originaire, que nous invite Pierre Pelot. Un texte à l'atmosphère souvent torride, en dépit du climat, qui n'est pas sans évoquer celle de son Été en pente douce. Pour amateurs de polars autant que de romans de société. Un livre aussi étrange que l'ange qui donne son titre, porté par une écriture qui confirme que Pierre Pelot est un des grands écrivains actuels. Une première édition du livre était parue en 2010 aux éditions Fayard. C'est une réédition corrigée et augmentée de deux textes, dont un inédit de Pierre Pelot et l'autre, la version dramatique initiale de l'oeuvre, que proposent les éditions i.
- Biographie : Né le 13 novembre 1945, à Saint-Maurice-sur-Moselle, Pierre Pelot (Pierre Grosdemange de son vrai nom) passe une enfance sans souci dans la montagne et la forêt de sa région. Les livres, il les dévore dans la bibliothèque de l'école communale. Son instituteur se souvient que le petit Pierre n'avait jamais assez de pages pour terminer ses rédactions. Sa culture de l'image mais aussi de l'histoire se double de sa passion pour le cinéma. En 1959, son certificat d'études primaires en poche, l'adolescent s'en va dans un centre d'apprentissage à Mulhouse, section électricité. Cela suppose une vie en pensionnat. L'expérience s'achève précocement, au bout d'une semaine, sur une fugue avec trois camarades. De 1960 à 1963, l'adolescent apprend le dessin et la peinture par correspondance, avec la méthode ABC dont on voyait alors les publicités partout dans les journaux. Alors que les copains de sa bande sont déjà au travail ou en apprentissage, lui s'interroge sur ce qu'il pourra bien faire de sa vie. Le Pantin immobile, où l'auteur se met en scène, évoque cette difficile période : « Ça n'a pas été tout seul, au début c'était le fainéant du village, il n'allait pas à l'usine comme tout le monde, ses parents l'entretenaient : tu parles d'une honte. » Fainéant, Pelot ? Il est pourtant devenu un recordman de l'écriture, que ne dépassent guère en France que G. J. Arnaud et Frédéric Dard (le fameux San Antonio). Pierre Pelot écrit sans relâche et envoie ses manuscrits tous azimuts, jusqu'à Gallimard. En vain. Jusqu'au jour où un éditeur répond positivement. L'anecdote est connue : il n'y avait pas le téléphone à la maison. Le jeune homme, pas encore vingt ans, attendait en grelottant « dans le couloir glacé qui séparait la salle de bistrot de l'épicerie ». Le téléphone a sonné ; le roman était accepté. L'auteur a presque peine à réaliser. La Piste du Dakota est le premier roman à voir le jour, en 1966, dans la collection Marabout Junior. Il est signé Pierre Pelot, du surnom que lui donnait sa mère : Pelot, « le petit ». Un écrivain est né. Il intègre l'écurie du Fleuve Noir après un galop d'essai en jeunesse : Une Autre Terre. Comme l'exigeait l'éditeur à l'époque, l'auteur, censé proposer d'abord sa production au Fleuve Noir, devait prendre un pseudonyme exclusif. Pierre Pelot devient donc Pierre Suragne, en référence à la vallée de l'Agne, du nom d'un ruisseau coulant au pied de Saint-Maurice. Bien décidé à ne pas placer tous ses oeufs dans le même panier, Pierre Pelot alimente sous ce nom diverses collections : de la science-fiction bien sûr, un genre de prédilection pour lui ; des romans vosgiens à redécouvrir ; sur le mode fantastique, de saisissantes fictions dans la collection Angoisse du Fleuve Noir... Puis il se lance dans le polar, dès 1974, avec l'emblématique Du Plomb dans la neige. La suite compte tellement de titres qu'elle est indescriptible. Disons simplement que, parmi les romans les plus originaux de cette veine polar de la collection Spécial Police, figure en bonne place Les grands méchants loufs. Écoutons Pierre Pelot : « Au Fleuve, tous autant que nous étions, on tirait à 50 000 et on les vendait ! Les fameux bouquins de gare ! C'était une époque où j'écrivais dans un bonheur total, absolu. Avec des éditeurs divers qui me publiaient à tour de bras, et c'était bien, car j'avais absolument besoin d'écrire, beaucoup, pour la très simple raison que les personnages et les histoires se bousculaient en moi. J'étais un perchoir à histoires surchargé de ces étranges volatiles qui avaient choisi mes ramures pour se reposer de longs vols. Car c'est ainsi que vont les histoires : elles volent dans le ciel en attendant qu'on les attrape pour les raconter - ce n'est pas moi qui le dit, mais les Indiens Crees, qui savent de quoi ils parlent. » Pelot est un grand chasseur : il a attrapé tellement d'histoires au vol et son oeuvre compte tellement de titres qu'elle est devenue indescriptible. On mentionnera cependant, pour terminer, parmi ses best-sellers, C'est ainsi que les hommes vivent et L'été en pente douce, par ailleurs un des succès du cinéma des années 1980.