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L'Argent
EAN : 9791041922024
Édition papier
EAN : 9791041922024
Paru le : 24 avr. 2023
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- EAN13 : 9791041922024
- Réf. éditeur : 278808
- Date Parution : 24 avr. 2023
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 78
- Format : H:210 mm L:148 mm E:5 mm
- Poids : 114gr
- Résumé : L'Argent est un essai en deux parties de Charles Péguy publié d'abord dans les Cahiers de la quinzaine à partir de février 1913. Contexte historique de l'oeuvre : En décembre 1912, Charles Péguy entreprend d'écrire un avant-propos à une étude sur « l'enseignement primaire et ce qu'il devrait être » : il reprend pour cet avant-propos un titre de Jules Vallès et de Zola, L'Argent. C'est à cette époque qu'il apprend la véritable identité du signataire d'un article qui avait, en juillet 1911, attaqué violemment ses oeuvres choisies. L'auteur de cette critique, Charles-Victor Langlois, professeur à la Sorbonne avait, à mots à peine couverts, accusé Charles Péguy d'avoir célébré Jeanne d'ArcNote pour obtenir « l'applaudissement, l'appui moral et, au besoin "temporel" » du parti catholique1; accuser Péguy de vénalité alors qu'il souffrait d'une situation financière très dégradée, désespérant même de pouvoir faire vivre sa famille, et qu'il venait de susciter la méfiance de l'Église catholique après sa conversion religieuse, était ce qui pouvait le plus blesser son désintéressement. Le polémiste qu'est Péguy règle aussitôt ses comptes avec Langlois et avec la Sorbonne à la suite de ce qu'il a déjà rédigé de son avant-propos. Puis il poursuit la rédaction de l'Argent pour régler ses comptes avec les tenants de la réforme de l'enseignement de 1902, en particulier avec Gustave Lanson, le pourfendeur de la Ligue pour la culture française, ancien collaborateur de Jaurès à L'Humanité et partisan de l'application des méthodes scientifiques aux études littéraires ; Péguy s'attaque également à Ernest-Charles Babut, Charles Seignobos et Ernest Lavisse. L'ensemble des textes écrits par Péguy entre décembre 1912 et avril 1913 sur ces questions relatives à l'enseignement constituent L'Argent et L'Argent suite qui ont été publiés respectivement dans les sixième et neuvième Cahiers de la quinzaine, en 1913.
- Biographie : Charles Pierre Péguy est un écrivain, poète et essayiste français. Après des études dans sa ville natale, il va à Paris préparer le concours de l'École Normale Supérieure, auquel il est reçu en 1894. En 1896, il écrit un drame, "Jeanne d'Arc". Attiré par les idées socialistes, il expose son point de vue dans "Marcel, premier dialogue de la cité harmonieuse" (1898) et milite pour la révision du procès Dreyfus. Bientôt, il abandonne la carrière universitaire, se sépare du parti socialiste et fonde, en 1900, une revue indépendante, les Cahiers de la Quinzaine, qui se propose d'informer les lecteurs et de « dire la vérité ». C'est de « la Boutique », installé en face de la Sorbonne, que Péguy mènera le combat ; en dépit des difficultés financières, les Cahiers, auxquels collaborent Jérôme et Jean Tharaud, Daniel Halévy, François Porché et Romain Rolland, paraîtront jusqu'à la guerre de 1914. Les grandes oeuvres en prose de Péguy y trouvent place ; ce sont "Notre Patrie" (1905), où il dénonce le danger allemand et la menace de guerre, "Notre jeunesse" (1910), où il oppose mystique et politique, "L'Argent" (1913), où il évoque le monde de son enfance qui ne connut pas la fièvre de l'argent. En 1908, il déclarait à Joseph Lotte: « J'ai retrouvé la foi ». De sa méditation, naissent de grandes oeuvres poétiques : "Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc" (1910), "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" (1911) et "Le Mystère des saints-innocents" (1911). Reprenant le geste du bûcheron qui, dans "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" mettait ses enfants sous la protection de la Vierge, Péguy fait, en 1912, plusieurs pèlerinages à Notre-Dame de Chartres. On retrouve l'écho de ces événements dans "La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc" (1912), écrite en reconnaissance pour la guérison de son fils Pierre, et dans "La Tapisserie de Notre-Dame" (1912) ; Péguy n'hésite pas à écrire "Ève" (1913), une oeuvre d'une longueur inusitée, qui comporte huit tragédies en cinq actes et 8000 alexandrins. Il songeait à évoquer le Paradis dans un nouveau poème, quand survint la guerre, où il trouva la mort. La plupart des archives sur Péguy sont aujourd'hui rassemblées au Centre Charles Péguy d'Orléans, fondé par Roger Secrétain en 1964. On y trouve notamment la quasi-totalité de ses manuscrits.