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L'épaulette
EAN : 9791041973293
Édition papier
EAN : 9791041973293
Paru le : 27 oct. 2023
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- EAN13 : 9791041973293
- Réf. éditeur : 314995
- Date Parution : 27 oct. 2023
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 176
- Format : H:220 mm L:170 mm E:10 mm
- Poids : 284gr
- Résumé : Le colonel Gabarrot racontait de belles histoires. Il disait que les Russes étaient des coquins, que les Prussiens étaient des bandits, et que les Anglais valaient encore moins. Quelquefois, il me montrait sa croix d'officier de la Légion d'Honneur qu'il avait gagnée à grands coups de sabre, et qu'il gardait dans une belle boîte noire; si je voulais en avoir une pareille, quand je serais grand, je n'aurais qu'à tuer beaucoup de Russes, beaucoup de Prussiens, et surtout beaucoup d'Anglais. Malheureusement, disaitil, on ne tue plus guère, à présent; on est devenu sentimental. Et il ricanait. Mon père lui faisait observer qu'on tuait encore pas mal. La Crimée, par exemple. Le colonel avouait que la Crimée, c'était très bien. Tuer des Russes, rien de mieux; on n'en éventrerait jamais assez. Mais pourquoi s'allier avec les Anglais? Sans doute, l'Empereur avait eu ses raisons, et des bonnes; quand on est un Napoléon, on a une cervelle sous son chapeau; mais enfin, il n'aurait pas dû oublier que les Anglais, c'est des Anglais, et qu'ils avaient empoisonné son oncle. Mon père haussait les épaules; et le colonel éclatait. Tonnerre de Brest! commandant Maubart, je ne souffrirai jamais! Ils l'ont empoisonné à SainteHélène, je vous dis! Sans ça, il serait revenu, mille bombes! Je l'ai connu, moi, et depuis la campagne d'Egypte, encore! Et je puis vous le dire, qu'il serait revenu, et qu'il ne nous aurait pas laissés en panne, les bras ballants, à nous manger le sang en demisolde, sous des gueux de Bourbons qui n'avaient jamais vu le feu qu'au bout des cierges! Il serait revenu, pour sûr, si les Anglais ne l'avaient pas empoisonné!
- Biographie : Georges Darien (1862-1921) est l'auteur d'une oeuvre (Bas les coeurs!, Biribi, Le voleur, La belle France, etc.) souvent tirée de sa vie hors norme. Cet irrégulier, qui aura connu la guerre de 1870, le bagne militaire, la misère et l'exil, a pourtant survécu à tout, y compris, par un heureux caprice du destin, à l'insuccès et à l'oubli. Il manquait à cette oeuvre brûlante l'édition en volume de son journal, L'Escarmouche.