Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
L'organisation criminelle de la faim
Actes Sud - EAN : 9782330024680
Édition papier
EAN : 9782330024680
Paru le : 5 oct. 2013
20,00 €
18,96 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782330024680
- Réf. éditeur : 332395
- Collection : QUESTIONS DE SA
- Editeur : Actes Sud
- Date Parution : 5 oct. 2013
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 208
- Format : H:216 mm L:116 mm E:14 mm
- Poids : 198gr
-
Résumé :
Si la faim est une arme qui n'a cessé d'être utilisée en temps de guerre pour faire plier l'ennemi, les nazis portèrent à un niveau inédit de criminalité l'organisation de la faim au sein de leurs camps de concentration.
Dès lors que, le 15 décembre 1942, Himmler eut, pour optimiser les performances des déportés, préconisé de gratifier ceux-ci d'une nourriture plus "saine", les nazis s'employèrent à une évaluation scientifique de la résistance physique des détenus, au calcul vétilleux des calories et des rations alimentaires au nom d'un ordre «biologique» supérieur impliquant la transformation des victimes en "sous-hommes" exploitables à merci puis "retraités" au titre «écologique» de déchets organiques.
Aussi terrifiante et scandaleuse qu'en aient été les manifestations sous le joug nazi, pareille «économie» exterminatrice n'était cependant pas totalement inédite au regard de l'instrumentalisation de la faim orchestrée, à la fin du xviiie siècle, par l'avènement d'une ère industrielle contraignant des populations entières à travailler en usine pour échapper à l'inanition.
Bien que les temps aient changé, d'autres pratiques continuent d'assujettir les populations en prenant en otage le fait alimentaire. Comment, en effet, ne pas s'interroger sur l'industrie agroalimentaire qui favorise une libéralisation croissante aux fins d'une criminelle mise sous tutelle économique du vivant et des denrées planétaires, érigeant ainsi l'appétit en un redoutable instrument politique de domination? - Biographie : Professeur de philosophie, rattaché à l'Institut français de la mode, Olivier Assouly concentre ses travaux autour de la question des normes religieuses, idéologiques et politiques du goût et de notre alimentation. En plus d'articles, il a publié «Les Nourritures divines. Essai sur les interdits alimentaires» (Actes Sud, 2002) et «Les Nourritures nostalgiques. Essai sur le mythe du terroir »(Actes Sud, 2004), l'ouvrage collectif «Goûts à vendre. Essais sur la captation esthétique» (direction d'ouvrage, IFM/Regard, 2007) et Le «capitalisme esthétique. Essai sur l'industrialisation du goût (CERF, 2008)».