La Chute de Lucifer (partie de trombone solo)

Symetrie - EAN : 9790231807714
BURGAN PATRICK
Édition papier

EAN : 9790231807714

Paru le : 1 oct. 2014

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  • EAN13 : 9790231807714
  • Réf. éditeur : SYM-0771-4
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 oct. 2014
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 17
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
  • Poids : 75gr
  • Résumé : Le Paradis perdu de John Milton s’ouvre sur la vision de Satan et de ses anges évanouis dans le lac brûlant de l’Enfer après leur chute vertigineuse dans le grand abîme. Ce n’est que quelques chapitres plus tard que l’on apprendra de la bouche de Raphaël venu mettre Adam en garde, le détail de la révolte de celui qui, après avoir été l’ange porteur de lumière (Luci-fer), va devenir la personnification des ténèbres.

    Ce concerto pour trombone, véritable poème symphonique, reconstitue la chronologie de cet événement biblique décrit avec une force d’évocation hallucinante par le poète anglais du xviie siècle.

    Un doux cluster de cordes – le royaume céleste baigné de lumière – ouvre le décor et laisse parler une voix soliste… le violoncelle. Quand le doute s’installe sur un accord où se déploie l’orchestre complet, le prota­goniste laisse percer un autre pan de son visage et sa voix se transforme pour laisser la place au trombone – frère jumeau du violoncelle – qui continue son chant dans un environnement orchestral de plus en plus tourmenté.

    Puis la « Lumière  » du premier mouvement, aux couleurs plutôt diatoniques, bascule progressivement vers la «  Révolte  » par le biais d’une section aux différents tempos superposés.

    Ce deuxième mouvement très vif est une fugue dodécaphonique dont les développements successifs figurent les combats de l’armée des anges rebelles contre les séraphins, avec mouvements de masse, chocs violents, repos haletants et reprise effrénée des combats ; jusqu’à l’intervention du Fils (blocs harmoniques des cuivres) qui pousse les insurgés aux limites du ciel et les précipite dans une chute qui durera neuf jours.

    C’est dans un magma grave et vrombissant que survient la cadence du soliste : elle est la voix de l’ange vaincu qui reprend ses esprits.

    Le troisième mouvement, «  Abîmes  », est une marche pesante et douloureuse dans laquelle Satan réveille son armée et inaugure son Pandémonium. Le mal a désormais son monarque.

    Quoi de plus actuel et de plus proche de l’homme moderne que le destin de cet ange déchu  ? Refusant de se considérer comme la créature d’une puissance supérieure, mû par un orgueil insensé qui le convainc d’être au moins l’égal du Créateur et aveuglé par la prise de conscience de son libre-arbitre, il se voit maître du monde et se révolte pour détruire l’ordre établi. D’une certaine façon, la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à la fin du xixe siècle n’a-t-elle pas laissée l’humanité orpheline de certitude spirituelle et ne l’a-t-elle pas précipitée dans ce nouveau grand abîme : la révélation de l’absurdité de l’existence ?

    Cette œuvre a été écrite pour le tromboniste et violoncelliste Fabrice Millischer à qui elle est naturellement dédiée, en toute amitié.

    Patrick Burgan
  • Biographie : Né le 17 mars 1960 à Grenoble, Patrick Burgan commence ses études musicales au conservatoire de Toulouse. Attiré très jeune par la composition, il s’engage résolument dans cette voie lorsque l’audition ­d’Arcana d’Edgard Varèse et des Métaboles d’Henri Dutilleux lui font entrevoir les ressources expressives d’une modernité qui sait se libérer de la tradition sans lui tourner aveuglément le dos.

    Après un brillant cursus universitaire en musicologie (premier nommé au CAPES en 1985, deuxième nommé à l’agrégation en 1986), il entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il est notamment élève d’Ivo Malec et obtient en 1988 un premier prix d’orchestration, puis en 1990 un premier prix de composition à l’unanimité qui lui ouvre l’accès au troisième cycle dans la classe de Gérard Grisey. La même année il reçoit les conseils de Franco Donatoni à l’Accademia musicale Chigiana de Sienne puis effectue un stage d’informatique musicale à l’IRCAM avec Tristan Murail et Philippe Manoury.

    Depuis, plusieurs fois lauréat de l’Institut et vainqueur de nombreux concours de composition, il a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid de 1992 à 1994, s’est vu attribuer en novembre 1996 le prix de la Fondation Simone et Cino del Duca et de l’Académie des beaux-arts et a reçu en 2000 le prix Claude Arrieu de la SACEM pour l’ensemble de sa production. Il est aujourd’hui maître de conférences associé à l’université de Toulouse où il enseigne la composition et l’improvisation.

    Ses œuvres sont régulièrement jouées dans la plupart des pays d’Europe, mais aussi aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud, en Indonésie, au Japon, etc. par des formations telles que l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Radio-France, le Nederlands Kamerkoor, Accentus, Les éléments, l’ensemble Musicatreize, Les jeunes solistes, la Maîtrise de Radio-France, Le concert spirituel, le National Chamber Choir d’Irlande, l’ensemble Parnassus de New York, l’ensemble 2e2m, l’Itinéraire et des ­solistes tels que Nicholas Angelich, Emmanuel Strosser, Winston Choi, Michel Arrignon, Alain Damiens, Michel Bourcier, Philippe Graffin, Salomé Haller…

    Sa musique est expressive et sensuelle. Elle revêt un caractère indéniablement théâtral, caractère déjà bien présent dans sa musique instrumentale, tout à fait manifeste dans sa production vocale (comme dans Le Lac qui fut créé au théâtre du Châtelet par la soprano Marylin Fallot et l’Orchestre philharmonique de Radio-France sous la direction d’Eliahu Inbal) et bien évidemment dans son œuvre lyrique.

    Patrick Burgan a reçu en 2008 le grand prix SACEM de la musique symphonique.
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