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La Face proscrite
Sans Epaules - EAN : 9782912093776
Édition papier
EAN : 9782912093776
Paru le : 9 janv. 2023
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- EAN13 : 9782912093776
- Editeur : Sans Epaules
- Date Parution : 9 janv. 2023
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 108
- Format : H:205 mm L:130 mm E:10 mm
- Poids : 130gr
- Interdit de retour : Retour interdit
-
Résumé :
« On pourrait parler ici, plutôt que d’un sujet ou d’une thématique poétique, de l’argument d’un ballet comprenant trois épisodes se liant rythmiquement, s’acheminant par les voies de la pensée et de l’introspection. Un mouvement glisse ainsi, se profile sur les planches de l’imaginaire, la scène sacrée des fondamentaux du corps et de l’être : le visage, une histoire brève, très arbitraire du visage à travers les siècles, les origines de la parole, les articulations premières et symboliques du verbe — j’ai choisi, pour les illustrer, les 22 lettres de l’alphabet hébraïque -, et une incursion dans la vie après la mort où des personnages surgissent par des portes mystérieuses – non pas en tutu, mais en des mues d’ombres et d’oripeaux seyants : les revenants. Les mystères de la face et du dialogue, ces fruits ouverts, offerts dans le regard de l’autre, perdus, retrouvés en troisième partie dans des partenaires transmués en fantômes, m’ont paru se compléter, donner la chair et l’esprit d’un univers, d’une recension onirique », nous dit Odile Cohen-Abbas de sa très étonnante et détonante "Face proscrite", qui se compose de trois parties : « La face proscrite », « Répondances pour les 22 lettres de l’Alphabet hébraïque » et « Les revenants ».
Odile Cohen-Abbas interroge les mains perdues dans la bataille du vivre autant que le mouvement primitif des nuits. Elle met mal à l’aise par la pierre dans la chair et l’incise du rythme du poème, mais elle éclaire, réconforte, lorsqu’elle fait rouler l’os de l’imaginaire dans la cavité du Merveilleux. Les royaumes suspendus de l’imaginaire sont des mises à nu sans trompe l’œil et la patrie d’Odile Cohen-Abbas, ainsi que son vers tiré sur un bord d’horizon, sa phrase derrière les yeux seconde – jetés dans le tronc du sommeil: il y a eu une mer, - une mer facile, possible – peut être la vraie, peut-être un mime, un ton au-dessous de tous les bleus. – Et du rêve de la mer… - nait une seconde mer.
Dans « Répondances pour les 22 lettres de l’Alphabet hébraïque », Odile Cohen-Abbas s’attaque à, thème récurrent dans son œuvre, l’Aleph Bet, l’alphabet hébraïque, qui n’est pas qu’un simple alphabet. Au commencement Dieu créa l’alphabet. Dans la tradition juive, en effet, on dit que Dieu créa le monde à l’aide des lettres hébraïques. Par la combinaison de ces vingt-deux lettres fondamentales se forma l’ensemble de la création, et c’est à partir du nom formé des deux premières lettres « Aleph-Bet », que naquit la parole. « Aleph », c’est le Un, l’Unique, l’expression simple de la divinité, contenant tout et dont tout découle. Le commencement du commencement. Les lettres hébraïques ont une valeur numérique symbolique et mystique qui est abondamment illustrée par la Kabbale.
Si Rimbaud fait correspondre une couleur à chaque voyelle, Odile réalise une prouesse encore plus grande que le Rimbe et écrit : « Je me suis concédée non pas toute la liberté, puisqu’il me fallait tenir compte de la symbolique et des éléments c - Biographie : Danseuse, poète, romancière, collaboratrice permanente de la revue Les Hommes sans Épaules, Odile Cohen-Abbas (née en 1957) a été membre du comité de rédaction de la revue surréaliste Supérieur Inconnu. En vers comme en prose, ce poète brouille les cadres traditionnels de la narration : ses textes n’ont pas une allure segmentée mais organique ; son écriture est l’une des plus étonnantes, des plus originales et des plus fortes de notre époque. Sarane Alexandrian n’a pas écrit en vain : « Comme Odile Cohen-Abbas prononce deux fois le mot « surréel », je confirme, au nom de mon livre Le Surréalisme et le rêve, qu’elle crée bien une surréalité intégrale, se situant entre Le Pèse-nerfs d’Antonin Artaud et Aurora de Michel Leiris. Avec une obstination inébranlable, elle poursuit une œuvre sans équivalent dans la littérature française d’aujourd’hui, préférant aux vanités de l’autofiction et aux banalités du réalisme l’invention audacieuse d’un univers fantasmagorique. »