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La Goguette d'enfer - Claude Duneton
Eponymes - EAN : 9782315111152
Édition papier
EAN : 9782315111152
Paru le : 12 mai 2014
13,00 €
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- EAN13 : 9782315111152
- Réf. éditeur : EPO61152
- Collection : VOIX ET POESIE&
- Editeur : Eponymes
- Date Parution : 12 mai 2014
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : M
- Nombre de pages : 4
- Format : H:120 mm L:140 mm E:10 mm
- Poids : 85gr
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Résumé :
Les goguettes étaient, au XIXème siècle à Paris, des sociétés composées de petits artisans, poètes prolétaires qui se réunissaient une fois par semaine pour chanter ensemble. Le présent disque consiste en une reconstitution d’une de ces soirées vers 1851. L’équipe chantante, unie par une sensibilité proche de celle de ces ouvriers poètes, est composée de chanteurs et d’auteurs-interprètes qui hantent presque les mêmes cabarets un siècle et quelques lustres plus tard…
Claude Duneton
Les goguettes, dont l’histoire commence à Paris en 1729 avec la société du Caveau, prospèrent en France, en province, à Paris et dans sa banlieue au moins depuis 1818 jusqu’à 1900. Durant la période 1818-1900 les affiliés des goguettes qui se comptent alors par milliers sont appelés goguettiers. Ils sont souvent ouvriers ou journaliers.
La notion de poètes ouvriers est souvent utilisée pour définir les goguettiers
Qu’on précise qu’un poète est ouvrier s’il chante l’atelier ou les conditions de vie des ouvriers se comprend, mais existe-t-il une manière ouvrière de chanter l’héroïsme militaire, la patrie, le vin et l’amour ?, Emile Debraux, Charles Colmance, Charles Gilles ou encore Béranger furent au XIX éme siécle les equivalents des Brassens ou Piaf d’aujourd’hui !
Ce disque rends hommage à ces pionniers de la chanson populaires !
LA GOGUETTE D'ENFER
Qu'on se le dise: les goguettes, ce ne sont pas des "guinguettes" !. .. Les guinguettes étaient jadis des petits restaurants de barrières, d'allure champêtre, où l'on buvait les dimanches, où l'on dansait sous les charmilles: des bals populaires. Les goguettes étaient au 19ème siècle à Paris, des sociétés composées d'ouvriers, petits artisans, poètes prolétaires, qui se réunissaient une fois par semaine, le soir, après leur journée de travail, dans les arrière-salles de certains cabarets, pour chanter ensemble. Non pas la Claire Fontaine, les Marches du Palais, ni les airs d'une tradition folklorique mise aujourd'hui à toutes les sauces.
Ces ouvriers écrivaient eux-mêmes leurs chansons, dans une langue drue et sans manière qui était la leur ; ils les chantaient entre eux, avec leurs amis, sur des airs connus, des mélodies empruntées à des opérettes en vogue, selon les habitudes d'alors, ou bien sur leur propre musique. Ils chantèrent d'abord a capella, debout sur une chaise, dans une chaude ambiance où l'assistance reprenait les refrains en chœur ; puis à mesure que le siècle s’avançait
, vers les années 1840, les goguettes. les mieux organisées s'équipèrent d'un piano, souvent bruyant, qui les accompagnait à la diable.
Ces ouvriers -chantaient pour leur plaisir ; mais ils composaient aussi des chansons qui diffusaient une pensée naissante, dans l'héritage des idées de 1789. La goguette, ce fut le ferment de l'expression populaire, le levain d'une politisation future du peuple des ateliers et des fabriques au cours de la première moitié du 19ème ; ces ouvriers lettrés furent les mêmes qui fond