Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
La Grâce du don
EAN : 9782226087980
Paru le : 30 oct. 1996
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782226087980
- Réf. éditeur : 6037451
- Editeur : Albin Michel
- Date Parution : 30 oct. 1996
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 294
- Format : H:225 mm L:145 mm E:23 mm
- Poids : 372gr
-
Résumé :
Le choix de la méthode annonce cette rupture d'avec l'historiographie ? L'élaboration de questionnaires, à partir des mots et des textes des Temps modernes, expriment les représentations des hommes de cette période sans l'écran des théories biaisées par des conceptions anachroniques. Le point d'ancrage de l'oeuvre est l'usure, ou plutôt un phénomène lié à l'usure dont l'importance avait échappé aux historiens : le problème, dans l'Europe catholique, du gain, du bénéfice, de la rétribution du prêt.
Pour le comprendre tel qu'il fut, Bartolomé Clavero soutient qu'il ne faut pas se référer à l'économie, et pas beaucoup aux contrats et au droit, mais à la philologie de l'époque, ce qui permet d'exclure des représentations alors inexistantes, celles du Marché et de l'Etat comme concepts. L'époque était dominée par la Religion, la seule vraie, la catholique. Au point de départ, il y avait bien la théologie et l'auteur rappelle la hiérarchie, ou du moins l'ordre des disciplines du savoir dans les Temps modernes : la theologica conduisait à la juridica qui elle-même faisait pénétrer dans l'oeconomica ; le droit n'était pas premier pour l'ordre social. Avant lui, il y avait la charité, l'amitié, c'est-à-dire la « bienveillance mutuelle » et la justice. À partir de là, il faut considérer la gratitude, l'intention, puis l'usure mentale. Ces principes, ces vertus dominaient l'échange et permettaient de le juger. L'intérêt économique n'avait pas sa place dans cette mentalité théologique, et le moteur du système, c'était l'antidora qui faisait du bénéfice une obligation mais « jamais juridique, toujours naturelle, c'est-à-dire première ».
La Grâce du don est un ouvrage résolument différent, à la confluence de plusieurs disciplines, qui fait des représentations mentales de l'époque le moteur-même de l'organisation sociale et économique. « En tout cas, ce grand livre qui ne ressemble à aucun autre livre d'histoire (Mais est-ce un livre d'histoire ? L'auteur ne le nie-t-il pas ?) est une contribution majeure à la compréhension de la crise que vivent actuellement l'histoire et les sciences sociales » (Jacques Le Goff). - Biographie : Jean-Frédéric Schaub>, directeur d'étude à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, est spécialiste des monarchies ibériques des XVIe et XVIIe siècles ; il se consacre à l'histoire politique des royautés d'Ancien Régime, à la question de l'esclavage atlantique et à la minorité juive en contexte espagnol.