Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
La langue des bois l’appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi.
Mnhn - EAN : 9782856539255
Édition papier
EAN : 9782856539255
Paru le : 19 nov. 2020
32,00 €
30,33 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782856539255
- Réf. éditeur : NES01
- Editeur : Mnhn
- Date Parution : 19 nov. 2020
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 280
- Format : H:240 mm L:165 mm
- Poids : 1kg
-
Résumé :
« Ils remplissent de foin la peau de l’ours et après avoir célébré leur victoire avec des chants de raillerie et d’insulte, après lui avoir craché dessus et l’avoir repoussé à coups de pied, ils dressent l’animal sur ses pattes arrière et alors, pendant un temps considérable, ils lui accordent toute la vénération due à un dieu protecteur. » James G. Frazer, Le rameau d’or (1923 : 489)
Les Ostiaks, chasseurs d’ours sibériens, traitaient la dépouille de leurs proies avec la plus grande considération. Cela ne les empêchait pas de projeter sur ces proies une agressivité tout aussi sincère. Contradictions de l’homme primitif ? Témoignages d’une époque révolue ? Peut-être pas. Masquée par des nouvelles rhétoriques, protégée par des nouvelles ritualités, cette ambivalence semble orienter encore aujourd’hui nos rapports aux « non humains ». On en trouve des traces dans les espaces naturels, où le spectacle de la prédation, différemment commenté, excite chasseurs et non-chasseurs. Elle hante les ateliers des artistes et les salles des musées, où la mort de l’animal est à la fois pleurée et célébrée. Elle visite nos jardins et nos maisons sans épargner le monde végétal, des plantes d’intérieur aux sapin de Noël. En toile de fond, la « Comédie de l’innocence » dispositif psychologique et social permettant, par l’adoption d’un comportement stéréotypé, de sévir d’un côté et de se déculpabiliser de l’autre. - Biographie : Sergio Dalla Bernardina est professeur d’ethnologie à l’université de Bretagne-Occidentale. Il est membre du IIAC-LACI (Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain - CNRS EHESS). Son domaine de prédilection est l’anthropologie de la nature, avec un intérêt tout particulier pour l’opacité des relations que les humains entretiennent avec les non-humains. Il dirige à l’EHESS le séminaire « De l’humain animalisé au vivant humanisé » et codirige le séminaire « Ruralités contemporaines ». Il a écrit, entre autres, L’utopie de la nature : chasseurs, écologistes, touristes, Imago, 1996, L’éloquence des bêtes : quand l’homme parle des animaux, Métailié, 2006, Le retour du prédateur, PUR, 2011, « Faut qu’ça saigne » : religion, écologie et sacrifice, Dépaysage, 2020.