La longueur de la chaine, essai sur la liberté au XXIe siècle

Denis Collin s'interroge sur les conditions d'une véritable libération humaine. Qu'est-ce qu'une vie d'homme libre ? Ne nous resterait-il plus qu'à négocier la longueur de la chaîne à laquelle nous sommes attachés ? L'auteur démontre qu'il ne tient qu'à nous de la rompre.

- D'un point de vue politique, la démocratie triomphante de notre époque ne serait qu'un jeu de dupes. L'égalité entre les individus est la première des conditions à la liberté politique, empêchant toute forme de domination. L'auteur propose la mise en place " d'associations partielles " à tous les niveaux de l'organisation politique, composées de citoyens d'origines diverses, qui garantiraient l'autonomie des personnes et leur épanouissement.
- L'auteur propose de repenser le système économique et le travail. Il ne tient qu'à l'homme, prisonnier de la société de consommation et du libéralisme, de repenser son mode d'organisation du travail : fin du travail salarié, organisation sous forme de coopératives, suppression de la quête de profit, disparition de la société de consommation, réalisation de l'homme à travers son activité économique, dont la limite avec le loisir est vouée à disparaître.
- D'un point de vue philosophique et métaphysique, la combinaison des techniques d'assistance à la procréation, du génie génétique et des neurosciences font des pires cauchemars d'Huxley une perspective tout à fait réaliste. Quand la procréation cède la place à la fabrique de l'humain, la liberté au sens métaphysique risque de n'être plus qu'un mot sans signification. Or ces nouvelles technologies prennent place dans une société globale. Si les mots d'ordre de cette société sont subjectivité et liberté, alors la science en sera aussi la garante.

Professeur agrégé de philosophie - Docteur en philosophie