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La ville piétonne
Ed Sorbonne - EAN : 9791035108045
Édition papier
EAN : 9791035108045
Paru le : 15 sept. 2022
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- EAN13 : 9791035108045
- Réf. éditeur : 203989
- Collection : HISTOIRE ENVIRO
- Editeur : Ed Sorbonne
- Date Parution : 15 sept. 2022
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 310
- Format : H:240 mm L:160 mm E:18 mm
- Poids : 502gr
- Résumé : La ville piétonne est-elle l'opposé de la ville automobile du XXe siècle et le signe d'un tournant environnemental de l'urbain ? Plébiscitée ou condamnée, l'idée tient aujourd'hui une place majeure dans les discours politiques et médiatiques sur la ville contemporaine. Qui se souvient pourtant qu'il y a cinquante ans, au début des années 1970, la proposition était déjà sur toutes les lèvres ? Que les plus grandes métropoles mondiales rivalisaient déjà de projets ambitieux ? Partant de ce parallèle historique oublié, Cédric Feriel montre que la ville piétonne constitue, depuis bientôt un siècle, l'une des généalogies majeures de la modernisation des villes. Si elle a été minimisée, c'est qu'elle cadre mal avec le récit historique des avant-gardes architecturales, des États aménageurs et des frontières nationales. Faire l'histoire de la ville piétonne permet de raconter comment, entre les deux imaginaires extrêmes que représentent, depuis 1945, la metropolis ultra moderne et le retour à la campagne, les sociétés et les pouvoirs urbains ont façonné une troisième voie : celle de la « métropole ordinaire » et de l'urbanisation heureuse. Ses racines intellectuelles remontent aux années 1930 et aux échanges transnationaux entre Europe et Amérique du Nord. Ses acteurs principaux ne sont ni les États aménageurs ni les villes géantes comme New York, Londres ou Paris, mais des cités comme Cologne, Copenhague, Norwich, Rouen ou encore Minneapolis. Son enjeu véritable est moins la question technique de la voiture que la définition d'une urbanité contemporaine. D'abord promesse d'une refondation civique de la cité dans les années 1950, la piétonnisation devient rapidement le laboratoire de nouveaux récits locaux face aux États centralisés dans les années 1960, avant que l'élan contestataire des années 1970 ne revisite le thème sous l'angle environnemental et politique, éclairant bien des débats actuels. Croisant les échelles d'analyse locale, nationale et transnationale, les sources archivistiques et les écrits théoriques sur la ville, cet ouvrage propose une relecture inédite de la relation des sociétés à l'urbanisation mondialisée au XXe siècle : celle d'un véritable goût de l'urbain, loin de la détestation supposée des villes.