LE CANTIQUE DES CANTIQUES - DES POURPRES DE SALOMON A L'ANEMONE DES CHAMPS

Cerf - EAN : 9782204086844
CAZEAUX JACQUES
Édition papier

EAN : 9782204086844

Paru le : 24 avr. 2008

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  • EAN13 : 9782204086844
  • Réf. éditeur : 775187
  • Collection : LECTIO DIVINA
  • Editeur : Cerf
  • Date Parution : 24 avr. 2008
  • Disponibilite : Manque sans date
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 241
  • Format : H:216 mm L:136 mm E:17 mm
  • Poids : 300gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : D'abord suspect, le Cantique des cantiques a finalement été admis dans le canon biblique. Et non seulement admis, mais exalté : il est chez les juifs récité lors de la Pâque, voire à chaque entrée dans le Chabbat par certaines communautés. La raison de cette promotion fulgurante n'est autre que l'interprétation allégorique déchiffrant dans le dialogue de l'amant et de l'amante une parabole de l'Alliance liant le Dieu d'Israël à son Peuple. Plus récemment, c'est au nom de la valeur directe de l'amour humain que l'on justifie après coup la place du Cantique dans la Bible, et des commentaires en tirent même un érotisme exacerbé. Mais entre l'allégorie traditionnelle et l'érotisme à la mode, il est possible de lire le Cantique comme le produit d'une joute entre poètes de cour. Il suffit de partir des trois énigmes finales, opposant la puissance artificielle à la simple présence de l'amant et de l'amante. Elles offraient à des lettrés un défi de poésie. Sept sages l'ont relevé pour broder leurs variations. Le roi Salomon, aux mille femmes et tout de grandeur artificielle, leur sert d'emblème, de repère, ce qui explique le caractère précieux des poèmes. Mais il sert en même temps de cible. Le Cantique oppose en effet le choix de l'amour direct, immédiat, à la volonté de puissance qui est dans le Prince. Cette critique de la puissance comme l'appel à la solidité de chaque être s'accordent au projet de la Bible entière, qui passe par la politique pour dire le religieux.

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    Although it aroused suspicion at first, the Song of Songs was finally accepted into Biblical canon. And not only accepted, but praised: it is recited by Jews at Easter, even at each beginning of the Sabbath by certain communities. It owes its meteoric rise to success to an allegorical interpretation which sees in the dialogue between the beloveds a metaphor, of the Alliance between the God of Israel and his People. More recently, the Song of Songs' place in the Bible has been justified directly in the name of human love, and some commentaries proclaim its intense eroticism. But between the traditional allegory and modern eroticism, it is possible to read the Song of Songs as the fruit of a joust between court poets simply by starting with the three final enigmas which oppose artificial power to the simple presence of the lovers. Their poetry is a challenge to literature. Seven sages have offered their variations on the theme. King Solomon, with his thousand wives, attired in artificial splendour, serves as their emblem, their guide which explains the precious nature of the poems. But he is also the target of their criticism. The Songs oppose the choice of immediate, direct love, to the Prince's desire for power. This criticism of power as a way of encouraging strength in the individual is in harmony with the purpose of the whole Bible, whose religious expression uses politics as a conduit.
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