Le Plateau

Creaphis - EAN : 9782354281625
Antoine Picard,Marie-Hélène Lafon
Édition papier

EAN : 9782354281625

Paru le : 10 sept. 2020

25,00 € 23,70 €
Disponible
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Notre engagement qualité
  • Benefits Livraison gratuite
    en France sans minimum
    de commande
  • Benefits Manquants maintenus
    en commande
    automatiquement
  • Benefits Un interlocuteur
    unique pour toutes
    vos commandes
  • Benefits Toutes les licences
    numériques du marché
    au tarif éditeur
  • Benefits Assistance téléphonique
    personalisée sur le
    numérique
  • Benefits Service client
    Du Lundi au vendredi
    de 9h à 18h
  • EAN13 : 9782354281625
  • Réf. éditeur : 743453
  • Collection : FOTO-CINE
  • Editeur : Creaphis
  • Date Parution : 10 sept. 2020
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 98
  • Format : H:241 mm L:166 mm E:18 mm
  • Poids : 448gr
  • Résumé : Picard a photographié le plateau du Coiron (Ardèche), ses falaises, roches écoulées, murs de lave, pierres affleurantes et a rencontré les habitants d'une ferme, les frères Florentin et Emilien. Lafon mêle fiction et histoires de famille, celles de ces frères ou la sienne, et décrit son expérience du paysage d'ici tout en revenant vers le sien, à l'autre bout, le Cantal.

    Il y a huit millions d'années, alors que l'actuel territoire du Coiron (Ardèche) était une large vallée parcourue par une rivière, un volcan a surgi. Le magma expulsé par de nombreuses cheminées a recouvert peu à peu la vallée. L'érosion effaça ensuite les roches les plus tendres. Les sédiments marneux qui composaient les versants de la vallée furent détruits. Au cours des millions d'années qui suivirent, les couches de lave s'accumulèrent. Le plateau s'élevait, il sortait de terre comme une île. Les géologues parlent aujourd'hui de relief inversé. C'est comme si l'ancien fond de vallée avait servi de moule au plateau, ou comme si le plateau était devenu une relique de la vallée disparue.
    " Ensuite il y a le corps du pays. J'appelle paysage le corps des pays, sur le plateau du Coiron et ailleurs. Le corps du pays, volcanique et émacié, est marqué, couturé, jalonné de signes, de traces tangibles. Le pays a aussi une histoire, elle est vieille comme le monde. Géologie et généalogie ne se sépareraient pas. Ici, quelque chose a eu lieu, une histoire d'érosion et d'inversion entre calcaire et basalte, on parle joliment de relief inversé ; je lis aussi que le plateau du Coiron est l'un des bastions ultimes du Massif Central, campé à l'exacte confluence des régimes climatiques méditerranéens et continentaux. Ici donc quelque chose a eu lieu dans la nuit longue des temps ; le relief et les pierres le disent, le racontent à qui veut, et sait, le voir, le toucher, le déchiffrer de l'œil, de la main et du pied. C'est plus ou moins spectaculaire et manifeste, entre hiéroglyphes infimes, furtifs, graphiques, qu'il faut dénicher, et chicots gris ou bourrelets mafflus, dykes et necks, falaises impérieuses, plis, fentes boisées, chemins opiniâtres, éboulis, drapés qui arrêtent le regard et interrogent. " (M.-H. Lafon)
    En arpentant ce paysage, le photographe Antoine Picard a observé les falaises, les roches écoulées, les murs de lave enfouis dans les fissures souterraines, les pierres affleurantes. Puis il s'est approché à la rencontre des habitants d'une des fermes du plateau. Florentin, son frère émilien et leur famille vivent là. Leurs ancêtres ont ouvert la terre, taillé les chemins à coups de dynamite, cherché les sources, débroussaillé et monté les murets de pierres noires pour clôturer des prés. Eux, nouvelle génération, habitent cette surface du Plateau et constituent la strate (humaine) la plus actuelle de son histoire.
    " Au commencement ils surgissent ; ils, les garçons, les deux ; ce sont des frères, ce sont des fils, des neveux, des petits-fils, des petits-neveux ; ils sont liés, reliés, ils ont une histoire, une famille, une généalogie. Ils ont de jeunes corps, affûtés, véloces, souples et drus. Ils ont des prénoms doux et sonores, chantants, accordés, Florentin et Emilien. " (M.-H. Lafon)
    Ils ont cherché les pierres du dessous qui remontent à la surface. Ils sont rentrés dans les grottes avec l'impression de rentrer dans la chair du plateau. Ils ont greffé les châtaigniers de leur grand-père. Ces motifs, géologiques ou agricoles racontent comment nous grandissons tous avec une histoire souterraine, enfouie dans notre mémoire. Ils évoquent notre faculté à nous arranger avec ce qui est là pour fabriquer autre chose, à nous nourrir de nos origines tout en assimilant ce qui est autour, à jouer d'une alternance entre le dessus et le dessous, le dissimulé et l'apparent.
    Marie-Hélène Lafon est venue plusieurs fois, a séjourné sur le Plateau, a rencontré la famille. Les photographies en tête, elle a écrit ce texte (inédit) en deux parties, mêlant fiction et histoires quotidiennes de famille (celle des ces frères ou la sienne), décrivant son expérience du paysage d'ici tout en revenant, toujours, vers le sien, à l'autre bout, le Cantal.

Haut de page
Copyright 2024 Cufay. Tous droits réservés.