Le Retour de Virginie

Symetrie - EAN : 9790231804638
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Édition papier

EAN : 9790231804638

Paru le : 15 mars 2018

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  • EAN13 : 9790231804638
  • Réf. éditeur : SYM-0463-8
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 15 mars 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 67
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:5 mm
  • Poids : 190gr
  • Résumé : Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans ­l’œuvre de Saint-Saëns, Le Retour de Virginie appartient à un ensemble réalisé dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l’Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l’assu­rance d’une future carrière sans embûches, du moins l’entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension à la Villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l’attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l’aboutissement de longues années d’études. Que le futur auteur de la Danse macabre, appelé à devenir l’un des plus ­illustres représentants de l’art académique français, ait pris part au concours n’a donc rien étonnant. En revanche, plus curieux est le fait qu’il ne parvint jamais à décrocher le fameux premier grand prix malgré deux tentatives en 1852 et en 1864.

    Certes, Saint-Saëns est encore un jeune musicien inexpérimenté lorsqu’il s’inscrit au concours pour la première fois. Élève d’Halévy depuis 1849, il n’a que seize ans lorsqu’il entre en loge en juin 1852 pour la réalisation d’une fugue et d’un très joli Chœur des sylphes. Classé en tête des candidats à l’issue de ces premières épreuves, c’est sans doute avec une certaine confiance qu’il aborda, du 26 juin au 21 juillet suivant, la composition de sa cantate Le Retour de Virginie sur un poème d’Auguste Rollet d’après le roman de Bernardin de Saint-Pierre. Sa déception dut être grande à la proclamation des résultats : préférant couronner le travail de Léonce Cohen, le jury ne lui attribuait finalement aucune récompense. Bien des années plus tard, il reconnaîtra toutefois le bien fondé d’un jugement sans doute destiné à le retenir encore un peu sur les bancs du Conservatoire. C’est que tout en laissant entrevoir les réelles qualités de son auteur, cet ouvrage, il est vrai un peu hétérogène témoigne avant tout d’un musicien encore en devenir, subissant de très fortes ­influences. Ainsi, entre imitation à peine masquée de Mendelssohn et éléments de bel canto post-rossiniens, à travers l’exotisme de pacotille de la Danse nègre introductive, ou le final rappelant l’apothéose de Marguerite de la Damnation de Faust, il serait vain et illusoire de chercher à apprécier cette cantate à travers l’unique prisme de son auteur, fût-il appelé à un glorieux avenir. Œuvre de concours, œuvre de jeunesse, empreinte de savoirs autant que d’admirations où de naïvetés, c’est avant tout comme le précieux témoignage d’une esthétique à part qu’il convient aujourd’hui de l’aborder si l’on tient à en goûter pleinement les indé­niables réussites…
  • Biographie : Orphelin de père tout comme Charles Gounod, Saint-Saëns fut élevé par sa mère et sa grand-tante. C’est cette dernière qui l’initia au piano avant de le confier à Camille Stamaty puis à Pierre Maleden. Extraordinairement précoce, il fit sa première apparition en concert dès 1846. Deux ans plus tard, on le retrouve au Conservatoire dans les classes de Benoist (orgue) puis d’Halévy (composition). S’il échoua à deux reprises au concours de Rome, l’ensemble de sa carrière fut néanmoins ponctué d’une foule de récompenses ainsi que de nominations à divers postes institutionnels, dont une élection à l’Académie en 1881. Virtuose, titulaire des orgues de la Madeleine (1857-1877), il impressionna ses contemporains. Compositeur fécond et cultivé, il œuvra à la réhabilitation des maîtres du passé, participant à des éditions de Gluck et de Rameau. Éclectique, il défendit aussi bien Wagner que Schumann. Pédagogue, il compta parmi ses élèves Gigout, Fauré ou Messager. Critique, il signa de nombreux articles témoignant d’un esprit fort et lucide, quoique très attaché aux principes de l’académisme.

    C’est ce même esprit, indépendant et volontaire, qui le poussa à fonder en 1871 la Société nationale de musique, puis à en démissionner en 1886. Admiré pour ses œuvres orchestrales empreintes d’une rigueur toute classique dans un style non dénué d’audace (5 concertos pour piano, 5 symphonies dont la dernière avec orgue, 4 poèmes symphoniques, dont la célèbre Danse macabre), il connut une renommée internationale, notamment grâce à ses opéras Samson et Dalila (1877) et Henry VIII (1883).
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