Le tableau

Dans une usine désaffectée réhabilitée en atelier d'artistes, un homme est retrouvé mort assis sur une chaise, les mains sectionnées, avec face à lui un tableau effrayant teinté de son sang. La victime est un peintre de talent aux multiples vies et conquêtes, admiré par certains de ses pairs mais contre lequel de nombreuses personnes nourrissaient une haine tenace. Il se disait descendant d'empereur et semblait finir par croire à son fantasme, signe de son envie constante de créer sa propre légende et rêver son existence plutôt que de la subir.

Quand l'un de ses fidèles clients meurt à son tour, mutilé lui aussi comme après avoir été torturé pour avouer un péché, l'enquête prend un tour nouveau. Ce n'est pas seulement une cible que l'assassin voulait viser, mais davantage un sombre réseau au sein duquel perversion et décadence s'entremêlent dans une danse macabre et sans scrupule.

Les inspecteurs Ji et Costa feront équipe pour résoudre cette affaire qui touche aux limites de l'art et à son possible pouvoir expiatoire.

Infirmière en psychiatrie, Claude Robert a travaillé en milieu hospitalier puis suivi une formation d'art-thérapeute, une activité qu'elle exerce aujourd'hui avec passion. Pendant son parcours, elle a eu l'occasion d'effectuer un stage avec la police d'intervention et a suivi les forces de l'ordre dans diverses situations d'urgence. Cela lui a ouvert les yeux sur l'aspect social qu'exercent ces agents. Ils sont en première ligne face à une population précarisée et souffrante, qui n'arrive souvent pas jusqu'à l'hôpital. Pour elle, ce fut la découverte d'un quart monde dont on ne parle pas. D'où l'envie de mettre en scène des hommes et des femmes appartenant aux forces de l'ordre, aux prises avec les douleurs de l'humanité. Ses héros, avec ou sans uniforme, sont tous faillibles et doivent apprendre à faire face pour ne pas flancher. Des personnages parfois torturés, souvent complexes, toujours profonds.