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Les Caprices de Marianne de Musset - Classiques et Patrimoine
EAN : 9782210755628
Paru le : 27 juin 2011
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- EAN13 : 9782210755628
- Réf. éditeur : 75562
- Collection : CLASSIQUES & PA
- Editeur : Magnard
- Date Parution : 27 juin 2011
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 80
- Format : H:180 mm L:130 mm E:5 mm
- Poids : 88gr
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Résumé :
Marianne est courtisée par le jeune et noble Coelio. Comment la femme si respectable du sévère Claudio pourrait-elle tolérer une telle audace ? C’est sans compter sur l’entremise d’Octave, l’ami rusé de Coelio, qui va prendre l’affaire en main pour aider l’amoureux désespéré. Mais, quand la jalousie du mari tourne à l’obsession et que l’entremetteur est un séducteur, la fin n’est pas toujours celle que l’on attend…
À la fois comédie et drame romantique, cette pièce qui mêle genres et registres nous offre une réflexion sur la liberté des sentiments et le danger qu'il y a à jouer avec l'amour.
Notions littéraires : le comique et le tragique, la règle des trois unités, les didascalies
Histoire des arts : la commedia dell’arte, la bataille d’Hernani
Repères élèves : frise historique et culturelle du XIXe siècle, lexique, notes de vocabulaire, méthodeOeuvre du rabat : Portrait de Madame Moitessier, peinture de Jean-Dominique Ingres, 1856.
- Biographie : Avant Baudelaire, Musset (1810-1857) peut bien faire figure de poète maudit: rarement un écrivain a mis une telle constance à refuser de faire carrière et à se détruire. L'avenir qui s'offre au jeune homme de dix-huit ans, reçu parmi les écrivains qui peuplent le salon de l'Arsenal de Nodier, est pourtant prometteur. Mais Alfred de Musset - ce sera une de ses constantes - préfère la vie à l'écriture et use ses nuits avec divers joyeux compagnons de débauche. À dix-neuf ans, ses Contes d'Espagne et d'Italie l'ont déjà fait remarquer, mais l'échec, en 1830, de La Nuit vénitienne à l'Odéon l'éloigne pour longtemps des salles de théâtre. Son oeuvre dramatique sera constituée de pièces à lire "dans un fauteuil": À quoi rêvent les jeunes filles (1832), Les Caprices de Marianne (1833), On ne badine pas avec l'amour (1834) et Lorenzaccio sont publiés dans la Revue des Deux Mondes bien avant d'être représentés sur scène. Les années 1830-1839 témoignent d'une grande activité créatrice. Musset écrivait tantôt très vite, tantôt avec peine, s'aidant de l'alcool au cours de longues nuits solitaires où il interdisait à quiconque de pénétrer dans sa chambre. Jouant de tous les registres, Musset ne tarde pas à ironiser avec verve sur ses amis romantiques. Plus angoissée, La Nuit de décembre évoque la présence obsédante de l'autre: "le malheureux vêtu de noir,/Qui me ressemblait comme un frère". La tumultueuse liaison avec George Sand n'apporte pas à Musset d'apaisement. Il revendique hautement sa débauche dans La Confession d'un enfant du siècle: "la vue d'une femme me faisait trembler. Que de fois je me suis relevé, la nuit, baigné de sueur, pour coller ma bouche sur les murailles, me sentant prêt à suffoquer!" L'amour, à la fois plaisir et passion, est une excellente raison de vivre et de mourir: Rosette (On ne badine pas avec l'amour, 1834) et Coelio (Les Caprices de Marianne, 1833) meurent pour avoir trop cru à l'amour; Lorenzaccio, lui, cherche sa voie, déchiré entre la débauche et la pureté. Après 1840, comme fatigué et dédaigneux du monde, Musset ne publie plus. À partir de cet instant, des sonnets, des chansons, des stances commencent à traîner pêle-mêle sur sa table. "Il s'amusait à les écrire à la hâte, quelque fois en abrégé, sur des chiffons de papier, sur une enveloppe de lettre, (...) comme pour établir que tout cela n'intéressait que lui et ne devait pas voir le jour." Musset rejoignait peu à peu le "frère vêtu de noir": "Viens à moi sans inquiétude. (...) / Ami, je suis la Solitude." Les années 1847-1848 voient un regain d'intérêt pour l'oeuvre de Musset, qui fait jouer deux nouvelles pièces: Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée et Il ne faut jurer de rien. L'élection à l'Académie française récompense en 1852 Le Poète déchu (titre d'une confession inachevée de 1839) et rappelle à la mémoire de chacun l'auteur de La Nuit de mai: "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots".