Les grandes gueules

Il existe en France des cuisiniers dont la personnalité mérite le détour?... Galerie de portraits de chefs pas comme les autres !

Ils sont les tontons flingueurs de la cuisine, les derniers aubergistes fortes têtes, à résister aux clients, aux bonnes mœurs, au gastronomiquement correct. Ils sont - et ils le savent - une espèce en voie de disparition. Les seuls à pouvoir dire encore : "Prenez ça et pas autre chose" ! Dans le genre mauvais coucheurs éructant devant le client récalcitrant, il y avait autrefois Jacques Manière au Pactoleà Paris, Lucien Vanel à Toulouse, Jacques Maximin au Négrescoà Nice.
Les grandes gueules d'aujourd'hui sont plus joviales, à la fois amicales et complices, typées aubergistes à l'ancienne, farceurs et conteurs d'histoire, bistrotiers de charme ou hôteliers chaleureux. S'il y a peu de femmes, elles ont du caractère, ces frondeuses ou râleuses? !

Toutes les régions ou presque sont représentées, avec une prédilection pour le Sud-Ouest, riche en hôtes "avé l'assent", se gaussant volontiers, avec gentillesse, de leurs hôtes venus d'ailleurs. Bref, toutes nos grandes gueules sont sympathiques, vertueuses dans leur manière de mettre leurs produits, leur maison et leur tradition en avant. Revendiquant la seule vérité qui vaille et dure : celle de se mettre en scène au service des autres.

Photographe indépendant depuis 1980, Maurice Rougemont a débuté au Quotidien de Paris en 1976 avant de rejoindre les Nouvelles Littéraires en 1982 où il réalise des portraits d’écrivains. Il découvre ensuite l’univers de la gastronomie et collabore dès 1985 aux magazines Cuisine et Vins de France, Gault et Millau et Saveurs pour lesquels il réalise des reportages sur les produits régionaux. Sa collaboration avec Gilles Pudlowski devient systématique, et ils sillonnent la France pour réaliser des portraits de chefs et des reportages sur les produits. En 2007, il a créé avec 10 autres photographes un collectif de ventes d’images Pixgallery.