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Les Hommes sans Epaules n°39 : Dossier ALAIN BORNE, c'est contre la mort que j'écris !
Sans Epaules - EAN : 9782912093400
Édition papier
EAN : 9782912093400
Paru le : 20 mars 2015
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- EAN13 : 9782912093400
- Editeur : Sans Epaules
- Date Parution : 20 mars 2015
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 302
- Format : H:200 mm L:135 mm E:20 mm
- Poids : 339gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Sommaire du numéro
Communiqué de la rédaction des HSE : À CHARLIE ET AUX AUTRES. Editorial : Discours de Guadalajara, par Yves BONNEFOY. Les Porteurs de Feu : Lucien BECKER, par Karel HADEK, Claude VIGEE, par Paul FARELLIER. Le poème de la résistance : J'atteste, par Abdellatif LAÂBI. Ainsi furent les Wah: Poèmes de Annie SALAGER, Alain BRISSIAUD, Derek WALCOTT, Jean-Louis BERNARD, Denis WETTERWALD. Dossier : ALAIN BORNE, c'est contre la mort que j'écris ! par Christophe DAUPHIN, avec des textes de Guy CHAMBELLAND, Henri RODE, Poèmes de Alain BORNE ; Une voix, une œuvre : Yusef KOMUNYAKAA, par Christophe DAUPHIN. Dans les cheveux d'Aoûn, proses : André PRODHOMME, par Monique W. LABIDOIRE, Colette KLEIN, par Armand GAUSSET. Les inédits des HSE : Poèmes inédits, par Jean PEROL. Les pages des Hommes sans Epaules : Poèmes de Henri RODE, Guy CHAMBELLAND, Christophe DAUPHIN, Paul FARELLIER, Alain BRETON. Avec la moelle des arbres: Notes de lecture de César BIRÈNE, Jean CHATARD, Max ALHAU, Paul FARELLIER, Odile COHEN-ABBAS, Christophe DAUPHIN, André PRODHOMME. Infos/Echos des HSE : par Claude ARGÈS, Jacques ARAMBURU, avec des textes de Christian BACHELIN, André PRODHOMME, Jehan VAN LANGHENHOVEN, Jacques SIMONOMIS, Ilarie VORONCA, Georges HENEIN, Daniel BARRAUD DE LAGERIE, Yannick GIROUARD, Claude Michel CLUNY, Jacques KOBER. Incises poétiques de la déchirure : Poèmes de Joyce MANSOUR.
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Biographie :
ALAIN BORNE : 1915-2015, LE CENTENAIRE DU GRAND SOLITAIRE
Alain Borne écrit par horreur de la mort et par amour de la vie. Pour lui, le rôle du poète est de témoigner et non de plaire. Le poète ne sert vraiment qu’en demeurant sans complaisance. Pour Borne, la réalité telle quelle est perçue « est une sorte de fatras indistinct, dérisoire ». C’est la poésie, à ses yeux, qui est le réel, le vrai réel ; mais le vrai réel a tendance à s’envoler, aussi l’un des rôles du poète est de plomber assez ce réel pour qu’il ne s’envole pas, pour qu’il reste près de nous. Le poète donnant à voir fait luire. Il nettoie. Il décante. La poésie n’est pas fioriture, mais dépouillement. Elle ne s’embarrasse pas de détails. Elle va à l’essentiel. La poésie nous dit Borne, c’est la réalité amenée à peser son propre poids, c’est la réalité réveillée de sa somnolence : « C’est la réalité telle quelle devrait être si nous restions vigilants… Ma démarche… est bien une volonté d’approche de la réalité et de manifestation de ce que j’aperçois et sens dans cette approche. » Borne est à la recherche constante de la pureté, une recherche qui ne peut venir que des racines qui sont profondément enfoncées dans l’enfance et dans l’amour, comme dans la hantise de la mort : Le piège de sa mort danse là devant lui - comme un feu fascinant - et pour l’éteindre - voici trop court son souffle. Le lyrisme bornien est mué par la vérité : « Il y a des poètes qui me parlent toujours et des poètes à la parole de qui, je suis presque toujours sourd. » Point de florilège, mais une poésie authentique qui ne prêche pour aucune chapelle et qui se préserve de toutes les idéologies castratrices. La poésie de Borne est furieusement libre : Il ment, le poète, il ne ment pas - il va à travers lui-même - dans la cave sans lumière - à tâtons dans l’absence d’obstacles. - Aveugle parmi les aveugles, il dit ce qu’il voit - ce dont l’ombre défaille, ce que cachent les murs - sa main posée sur les serrures - fait éclater la rouille des secrets, traduisant par l’écrit, l’angoisse de celui qui tente d’exorciser la vie et la mort : Vie, comme tu brilles encore en mon sang qui persiste.
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Epaules n°39, mars 2015).