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Les Hommes sans Épaules n°41 : Dossier La parole est toujours à Benjamin PÉRET
Sans Epaules - EAN : 9782912093462
Édition papier
EAN : 9782912093462
Paru le : 2 mars 2016
17,00 €
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- EAN13 : 9782912093462
- Editeur : Sans Epaules
- Date Parution : 2 mars 2016
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 330
- Format : H:205 mm L:130 mm E:25 mm
- Poids : 370gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Editorial : "Le Passager du Transatlantique", par Christophe DAUPHIN
Les Porteurs de Feu : Marc PATIN, par Christophe DAUPHIN, Jean-Clarence LAMBERT, par César BIRÈNE, Poèmes de Marc PATIN, Jean-Clarence LAMBERT
Ainsi furent les Wah: Poèmes de Philip LAMANTIA, Hervé DELABARRE, Guy CABANEL, Jean-Dominique REY, Emmanuelle LE CAM, Ivan de MONBRISON, Gabriel ZIMMERMANN
Dossier : La parole est toujours à Benjamin PÉRET, par Christophe DAUPHIN, avec des textes de Jean-Clarence LAMBERT, Poèmes de Benjamin PERET
Une voix, une œuvre : Annie LE BRUN, par Karel HADEK, Poèmes de Annie LE BRUN
Portraits éclairs : Lionel RAY, par Monique W. LABIDOIRE, Fabrice MAZE, par Odile COHEN-ABBAS
Dans les cheveux d'Aoûn, proses de : Jean-Pierre GUILLON, Fabrice PASCAUD
La mémoire, la poésie : Jehan MAYOUX, par César BIRÈNE, Alice MAYOUX, Poèmes de Jehan MAYOUX
Les pages des Hommes sans Epaules : Poèmes de Paul FARELLIER, Alain BRETON, Christophe DAUPHIN, Gisèle PRASSINOS
Avec la moelle des arbres: Notes de lecture de Nicole HARDOUIN, Paul FARELLIER, Jean CHATARD, Christophe DAUPHIN, Béatrice MARCHAL
Infos/Echos des HSE : par Claude ARGÈS, avec des textes de Alain JOUBERT, Jacques LACARRIERE, Jean-Pierre GUILLON, Abdellatif LAABI, Jean ROUSSELOT, Christophe DAUPHIN, Roger KOWALSKI, Jacques SIMONOMIS, Alain JOUFFROY, Lemmy KILMISTER
Les inédits des HSE: "Poèmes", par Ashraf FAYAD, avec des textes de Christophe DAUPHIN, Abdellatif LAABI
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Biographie :
LE PASSAGER DU TRANSATLANTIQUE
Éditorial (extrait)
Les poètes ont toujours été et sont toujours de ce monde, mais ils sont rares, ceux qui, de la trempe de Benjamin Péret, demeurent toujours et définitivement à l’avant-garde du Feu poétique. Et pourtant, si le Passager du Transatlantique n’a jamais cessé d’être à flot, ce fut trop souvent sur un océan d’ombre, que n’emprunte qu’une minorité, certes, mais active et éclairée. Ce constat a motivé l’écriture du dossier central de ce numéro des HSE. Avec Péret, nous ne sommes jamais dans l’histoire de la littérature, tellement ce poète est actuel - et surtout en ces temps d’assassins et du médiocre dans lesquels nous vivons -, mais dans la vie. Comment alors expliquer l’audience confidentielle de son œuvre ? De nombreuses personnes, d’horizons forts divers, se sont interrogées et même insurgées contre cet état de fait…
Cette distance par rapport à Péret, s’explique aussi en partie par le fait que, selon son éthique et son tempérament, il n’ rien entrepris de son vivant, pour promouvoir tant son œuvre que son image. N’avait-il pas écrit, en 1929 : « Le surréalisme est une tentative purement désintéressée. Aucun des surréalistes n’écrit pour le public – c'est à dire en vue du succès – par conséquent ils ne cherchent ni à lui plaire ni à lui déplaire. Ils ne font aucune concession d'aucune sorte au goût du public. En cela ils sont contre la commercialisation de l’esprit. » (..)
Et pourtant, Benjamin Péret n’a jamais voulu faire l’apologie de la poésie aux dépens de la pensée rationaliste, mais de s’insurger contre le mépris affiché pour la poésie par les tenants de la logique et de la raison, découvertes elles aussi, cependant, à partir de l’inconscient. L’invention du vin, nous dit Péret, n’a pas incité l’homme à abandonner l’eau pour se baigner dans du vin rouge et personne ne contredira en outre que, sans la pluie, le vin ne saurait exister. De même, sans l’illumination inconsciente, la logique et la raison, restées dans les limbes, ne seraient pas tentées de dénigrer la poésie. Péret s’affranchit de toutes les servitudes du langage, de la morale ambiante, et demeure inflexible sur la fonction de la poésie...
Évidemment, chez Péret, les mots ne sont pas que des mots, mais incarnation de la chair et du sensible, voire du comestible…
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Epaules n°41, mars 2016).