Les objets du désir au Japon

Un nouveau voyage en terres de plaisirs japonais signé Agnès Giard.

Les objets japonais fascinent la France qui consomme le "made in Japan" avec un appétit croissant? y compris dans le domaine de l'érotisme. Depuis peu, il est possible de se procurer des ona-holes (vagins artificiels) conçus par un ex-ingénieur automobile japonais et des lovedolls de silicone aux yeux rêveurs et bridés?

Pour la première fois, voici un ouvrage qui a pour ambition de recenser les objets les plus fous, les plus étonnants, les plus inattendus, avec un grand sens de l'éclectisme, en s'intéressant autant à la tradition esthétique japonaise qu'à sa haute technologie. Le lecteur découvrira ainsi des biscuits en forme de tentacules phalliques, un lubrifiant parfumé aux aisselles d'employée de bureau, une crème de beauté composée de fiente de rossignol (oiseau symbole de l'amour au Japon), une marmite anti-adultère et même un godemiché en forme de main moulé sur celle du célèbre acteur Taka Kato (surnommé Goldfinger) qui se vante d'avoir trouvé, à l'aide de seulement deux doigts, 8 zones érogènes dans le sexe de la femme?

108 objets sont ainsi passés au crible : au Japon, il existe officiellement 108 désirs humains. Tous ces objets sont analysés et resitués dans un contexte historique, accompagnés de photos et d'images pour finalement proposer, plus qu'un simple catalogue de gadgets ultra-modernes ou d'objets érotiques anciens, un véritable mode d'emploi de la culture japonaise.

Auteure de livres consacrés au Japon et réalisés en collaboration avec des artistes japonais contemporains, Agnès Giard a successivement publié chez Drugstore L'Imaginaire érotique auJapon(décryptage de la société japonaise par le biais de son rapport au corps, au sexe et au genre), le Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon(Les 400 mots-clés de la culture japonaise) et un livre de design, Les Objets du désir au Japon(répertoriant les objets les plus révélateurs de la psyché japonaise). Ses recherches portent sur la logique invisible qui sous-tend les manifestations parfois surprenantes de la modernité japonaise. Pour comprendre certains phénomènes de mode ou de société, elle les resitue dans un contexte mythologique. Pour décrypter le sens des images véhiculées par la culture populaire, elle les replace dans une perspective historique et esthétique. Des symboles parfois anciens se cachent derrière les objets les plus anodins. Leurs formes renvoient à une autre vision du monde, à d'autres codes et à d'autres critères de beauté que les nôtres... ce qui fait du Japon plus qu'un pays exotique et lointain : un miroir révélateur. Son premier ouvrage, traduit en japonais, a été publié fin 2010 par Kawade Shobo Shinsha. En quelques semaines, il est classé au quatrième rang des meilleures ventes chez cet éditeur. Pour réaliser son dernier ouvreage – 100 histoires d'amour au Japon– Agnès Giard a bénéficié, comme résidente à la Ville Kujoyama (Kyoto), de l'aide du Ministère des Affaires Étrangères.