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Libera me, Domine (réduction pour voix et piano)
Symetrie - EAN : 9790231801651
Édition papier
EAN : 9790231801651
Paru le : 6 févr. 2006
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- EAN13 : 9790231801651
- Réf. éditeur : SYM-0165-1
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 6 févr. 2006
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 40
- Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
- Poids : 130gr
- Résumé : Sur les conseils de Neukomm, une des premières exécutions du Requiem de Mozart dans le Nouveau Monde a lieu à Rio de Janeiro en 1819. Le 19 juillet 1820, l’Allgemeine Musikalische Zeitung publie un petit article signé par Neukomm, rapportant un concert donné à Rio de Janeiro en décembre 1819 à l’église du Parto. Suivant de quelques jours les commémorations annuelles de la fête de sainte Cécile, une messe était célébrée en mémoire des musiciens décédés dans l’année. Neukomm relate que, pour la fête de 1819, le Requiem de Mozart est donné sous la direction du prêtre José Mauricio Nunes Garcia. Il mentionne quelques autres œuvres jouées à la même occasion sans mot dire sur un Libera me, Domine de sa propre composition. Si le manuscrit autographe parisien indique que l’œuvre est composée pour l’exécution du Requiem de Mozart à Rio de Janeiro, rien ne prouve qu’il s’agisse du concert de 1819 rapporté par le périodique allemand, antérieur de deux ans à la date de composition portée sur la partition. Peu après, en janvier 1821, Neukomm propose une version du Libera me, Domine à grand orchestre pour compléter le Requiem de Mozart : « Le Libera, qui dans le rite de l’église Romaine termine la messe pour les morts, manque au Réquiem [sic] de Mozart », écrit-il dans l’entrée correspondante de son catalogue. Neukomm, dont l’instrumentation s’inspire de celle de Mozart, intègre dans sa version les versets Dies illa et Requiem tels qu’ils se trouvent dans les manuscrits mozartiens.
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Biographie :
Au début de son autobiographie, Sigismund Neukomm affirme qu’il n’est pas un prodige, « comme l’immortel Mozart ». Il est pourtant très célèbre de son vivant. Son œuvre, beaucoup éditée, est jouée lors d’occasions solennelles – au congrès de Vienne, par exemple, pour les commémorations de la mort de Louis XVI, ou à la cathédrale Notre-Dame pour l’entrée de Louis XVIII dans Paris. Il est l’ami de musiciens de renom – tels Dussek, Cherubini, Grétry, Gossec et Monsigny –, le collaborateur de Cavaillé-Coll, le musicien du prince de Talleyrand ainsi que des cours russe et portugaise, l’élève préféré de Joseph Haydn, le professeur du fils de Mozart. Chevalier de la Légion d’honneur et décoré par plusieurs états européens, le compositeur sillonne l’Europe et, outre la Russie et l’Afrique, se rend également en Amérique latine.
En avril 1816, Neukomm part au Brésil avec le duc de Luxembourg, chargé de rétablir les relations diplomatiques entre la France et le Portugal. Les invasions napoléoniennes, quelques années auparavant, avaient contraint le roi du Portugal à prendre la fuite et à s’installer avec sa cour à Rio de Janeiro. D. João VI – connu aujourd’hui comme un protecteur des arts – provoque au Brésil une effervescence culturelle, intellectuelle et politique qui conduit le pays à se détacher du Portugal et à déclarer son indépendance en 1822. Protégé par le comte de la Barca, Neukomm jouit, dans les premières années de son séjour brésilien, d’un statut très confortable. Mais, avec la mort de son protecteur, les éclats du mouvement d’indépendance et la jalousie du compositeur Marcos Portugal, favori du roi, sa condition devient de plus en plus difficile. Quelques jours seulement avant le retour du roi au Portugal, une fois encore en fuite, Neukomm quitte le pays. Les cinq années passées à Rio de Janeiro auront été, du moins pour le Brésil, très productives : il transcrit et harmonise les modinhas de Joaquim Manuel da Câmara, utilise pour la première fois un thème brésilien dans une œuvre de musique savante – L’Amor brazileiro [sic], caprice sur un lundu brésilien –, écrit une messe pour l’acclamation de D. João VI et maintient avec le périodique Allgemeine Musikalische Zeitung une correspondance qui constitue aujourd’hui un riche témoignage sur la vie musicale brésilienne de l’époque.
Luciane Beduschi