Lucky Lux - La cuisse racée de Potemkine

Le 36 quai des orfèvres, siège mythique de la Police Judiciaire Parisienne, va fermer ses portes à tout jamais. Les brigades centrales déménagent et bientôt la nuit va s'engouffrer dans cette fourmilière qui depuis 1921 bat sans arrêt au rythme du cœur des hommes, policiers, voyous et assassins.

" Lucky Lux, " ou plutôt Michel Hoffmann, commissaire divisionnaire, patron du DSAR, se promet d'acheter un boulier chinois pour compter les morts qui lui tombent dessus comme à Gravelotte. Ce n'est plus une hécatombe, c'est l'Apocalypse. Un nom revient tout au long de son enquête : " Potemkine ! ". Il ne s'agit pas du cuirassé mais d'une ombre... Une ombre maléfique jamais vue, jamais prise et pourtant Potemkine semble accompagner la mort partout où elle frappe. Elle frappe souvent et... fort ! Pour Lucky Lux, la chasse est ouverte. Mais attention, le loup peut sortir du bois et que dire de la louve ! Les rats eux, comme à leur habitude, sortent des égouts !

" La cuisse racée de Potemkine " est le deuxième volet des enquêtes de " Lucky Lux, " le très séduisant commissaire Michel Hoffmann. Jean-Claude Sacerdot possède un art de la narration qui devrait faire de lui un des scénaristes dialoguistes des plus recherchés. Auteur entre autres, de " Requiem pour un poulet " et du remarquable " Chicago Bang Bang " qu'on trouve de la Chine au Canada en passant par le Liban et autres pays francophones, les mots de Jean-Claude Sacerdot s'écoutent comme une musique avec ses rythmes et aussi ses silences. Il se fâche si l'on évoque Audiard ou Frédéric Dard, deux auteurs qu'il adule. Il soutient qu'il n'existe aucuns points communs entre ses écrits et les œuvres de ces deux grands maîtres. Ombre parmi les ombres, homme de secrets, porté disparu à plusieurs reprises, parachutiste, pilote de parapente, cet ancien inspecteur de police a parcouru le monde entier avant de clore sa carrière comme journaliste au Luxembourg, ce si " grand petit pays " qu'il affectionne de façon marquée. " Lucky Lux " n'est-il pas franco-luxembourgeois ?