M

Isabelle Sauvag - EAN : 9782490385409
HOWALD I B.
Édition papier

EAN : 9782490385409

Paru le : 12 févr. 2024

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  • EAN13 : 9782490385409
  • Collection : PRESENT (IM)PAR
  • Editeur : Isabelle Sauvag
  • Date Parution : 12 févr. 2024
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 62
  • Format : H:150 mm L:120 mm E:4 mm
  • Poids : 56gr
  • Résumé : M est un personnage, principalement inspiré par la figure des belles-mères dans les contes de Grimm. M est la mère, tout à la fois Mère et maman, elle est ogresse et obscène, et face à elle la langue, ou plutôt le sujet, ne peut que bégayer. Le je est coupé : c’est souvent un j’, un sujet incomplet (comme d’ailleurs dans tous les livres d’Isabelle Baladine Howald), une tentative du sujet d’exister face à m. Non sans mal, ou paradoxalement en tenant de cette impuissance : « Éprouver que je ne peux plus […] / je suis de ne plus pouvoir et qu’il faille encore / ne plus pouvoir ». Dans M / m s’entend aussi aime — ou son impossibilité, justement —, ou un empêchement du pronom personnel me (me, el’ me) — notamment quand le m est redoublé (« penser que je ne suis plus / capable d’aimer m m mise au monde […] / m coupe le souffle m m porte un coup ») —, ou encore : « m de tête », « tête ne me fera plus m mal ». Ce bégaiement du m, les très nombreuses césures, ou l’éloignement des sujets m ou j’ de leur verbe, contribuent à une langue trouée, discontinue. Au même titre que l’entrecroisement des temps, et celui du « réel » et de l’imaginaire des contes.
    Car le corps de M, le livre, tient à la fois de cet imaginaire et d’un « je me souviens », nécessairement fragmentaire, refoulé, fantasmé, vécu, relevant aussi d’un « roman familial » (dont je n’a « jamais rien cru »). Dans l’un comme dans l’autre, « toutes les versions sont sujettes à doute ». « Le monde me semble l’envers ». Le corps de m, le personnage, y est sans cesse exposé au corps de j’ qui a beaucoup de mal à tenir debout en face. Les références aux contes (pas seulement de Grimm, mais de Perrault, à Peter Pan ou même à Ophélie) émaillent le constat du « corps informe énorme » de m, proche de la mort : « peur quand elle mourra j’ ai peur de suffoquer de rire à gorge égorgée », « langue crache / venin et pierreries noires », « sinon la piqûre m’endormait pour cent ans ».
    C’est une langue possible pour le corps, une possibilité d’enfance, qu’Isabelle Baladine Howald tente de retrouver, et celle-ci survient à la toute fin, par le biais d’une petite fille « neuve », comme celles des contes que leur innocence sauve.
  • Biographie : Isabelle Baladine Howald est née en 1957. Elle a été jusqu’en 2020 responsable des rayons poésie et sciences humaines de la librairie Kléber à Strasbourg. Depuis, elle continue de consacrer une partie de son temps aux « rivages de la pensée philosophique » en proposant fréquemment des notes de lecture sur PoeSibao. Parmi ses livres, outre Hantômes et Fragments du discontinu aux éditions isabelle sauvage (2016 et 2020), citons Les Noms, très bas (éditions À Passage, 1986), Les États de la démolition (éditions Jacques Brémond, 2002), Secret des souffles (éditions Melville, 2004), La Douleur du retour et Mouvement d’adieu, constamment empêché (La Cabane, 2009 et 2010). Elle a aussi publié plusieurs tirages limités à l’Atelier des Grames et participé à plusieurs livres d’artiste aux éditions Jacques Brémond, Double Cloche et Les lieux dits.
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