Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
Messe à quatre voix (version avec réduction)
Symetrie - EAN : 9792023187738
Édition papier
EAN : 9792023187738
Paru le : 1 déc. 2014
25,00 €
23,70 €
Epuisé
Pour connaître votre prix et commander, identifiez-vous
Arrêt définitif de commercialisation
Notre engagement qualité
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9792023187738
- Réf. éditeur : SYM-773-8
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 déc. 2014
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 48
- Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
- Poids : 150gr
-
Résumé :
Pour le breton catholique Jean Cras, choisir de composer une messe est naturel. Opter pour ce « genre très spécial » de la messe a cappella procède en revanche d’une recherche technique et esthétique particulière de sa part qui se superpose à – voire se justifie par – la portée spirituelle et symbolique de l’œuvre. Composer est ici un acte de foi. La Messe, dans sa dimension formelle exigeante, son écriture souvent contrapuntique, renvoie à la nécessité qu’il énonce de produire une musique rigoureuse, bien maîtrisée techniquement, solidement charpentée. Dans l’intensité de son discours mélodique, généreux autant qu’intérieur, se perçoit cet élan de l’âme domptée dont il parle, qui donne à cette œuvre magnifique une grande intensité et sincérité de ton (cette musique dénuée d’artifice qu’il appelle de ses vœux).
La Messe à quatre voix mixtes a cappella de Jean Cras est unique en ce sens qu’il n’en existe aucune autre comparable, ni à son époque, ni antérieurement. Particulièrement, le choix de l’écriture a cappella reste rare. Il suppose en effet des chœurs sûrs. Cette Messe est difficile pour les chanteurs, supposant des registres vocaux étendus, la maîtrise d’intervalles mélodiques parfois ardus au sein d’une phrase (chromatismes par exemple) ou entre deux phrases (grands écarts), une capacité pour chaque pupitre à attaquer ses phrases et à conduire sa ligne indépendamment des autres, tout en ayant conscience de l’ensemble. Les difficultés tiennent sans aucun doute au fait que le chœur se voit traité comme un instrument en soi, dont Cras va explorer les limites sans se soucier des embûches que son écriture peut comporter. Il pense un groupe vocal et non des voix superposées.
Il semble que la Messe de Jean Cras n’a pas été exécutée de son vivant. Le manuscrit est resté longtemps dans les archives familiales avant qu’il ne soit déposé à la médiathèque musicale Mahler de Paris. Sa première exécution sous la forme originelle a cappella a eu lieu à la cathédrale arménienne catholique de Paris en avril 2007 par le Madrigal de Paris sous la direction de Pierre Calmelet, peu avant son enregistrement par les mêmes interprètes pour le label Timpani. -
Biographie :
De tous les marins compositeurs (Rimski-Korsakov, Mariotte, Roussel), Jean Cras est le seul qui aura assumé sa double vocation de marin – officier dans la Marine de guerre, il y meurt contre-amiral – et de compositeur.
Disciple d’Henri Duparc, qui le dissuada d’abandonner la marine, il révéla très tôt des dons pour la musique, à l’instar de tous les autres membres de cette famille brestoise pour qui l’exercice de cet art semblait une seconde nature.
Un métier très sûr, un style personnel – sans être révolutionnaire –, une haute idée de la musique, celle d’un message d’en haut dont il n’aurait été que le scripteur, l’ont amené à s’illustrer dans tous les champs musicaux, du piano (la suite des Danze, notamment) à l’opéra (Polyphème, d’après Samain, grand prix de la Ville de Paris), en passant par la musique de chambre (en particulier un Trio à cordes, son chef-d’œuvre, lui aussi récompensé), la mélodie (avec des poètes peu courus comme Tagore ou Lucien Jacques) et l’orchestre, où un goût pour la « ligne claire » et un sens de la couleur font merveille, dans des pages où la mer et la Bretagne sont souvent présentes.
Oublié pendant les années noires de la dictature sérielle, Jean Cras est redécouvert depuis une décennie, quelques livres, la publication de partitions inédites, des concerts de plus en plus fréquents et une imposante production phonographique venant témoigner d’un légitime regain d’intérêt pour cette personnalité on ne peut plus attachante.