MORTE-LA-VIVE / LA YARPE

EAN : 9782957899715
BOUSQUET JOE
Édition papier

EAN : 9782957899715

Paru le : 29 nov. 2021

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  • EAN13 : 9782957899715
  • Collection : SUR LE MOTIF
  • Date Parution : 29 nov. 2021
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 80
  • Format : H:60 mm L:146 mm E:104 mm
  • Poids : 65gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : Au moment où il écrit ces deux contes, Joë Bousquet (1897-1950), blessé à 21 ans et paralysé depuis, gardant le lit depuis 25 ans sans discontinuer, est loin d’en avoir fini avec l’objet de sa vie : ce qu’il nomme “Son souci dominant, quoi ? : l'aventure du langage” ; mais cette époque est aussi celle du revirement ; et de l’apparemment reniement : “Mon œuvre commence en 1943 avec l’élaboration d’un langage sans métaphores”, écrit-il... 1943, c’est l’année même où commence l’écriture du Cahier de Lapalme dont nous tirons deux des contes publiés ici : posthumes, à l’unique édition épuisée, il était temps de les redonner à lire. Car c’est un langage entier qui se rêve et se cherche ici : une langue de mots enfin écrin du réel ; et non pas simple écran ─ de fumée. J. B le note lui-même en marge de Morte-la-vive, magnifiquement : “incarcérer les mots du jour”. Que le conte & sa poésie soient la forme retenue pour risquer l’essai n’a que l’ apparence du paradoxe.
  • Biographie : Écrivain français, Joë Bousquet est né le 19 mars 1897 à Narbonne. Issu d'une famille de vignerons et d'artisans de l'Aude, son père installe en 1900 son cabinet de médecin à Carcassonne. Joë suit ses études au lycée de la ville. Il commence à se préparer pour HEC, découvre Paris et passe sa seizième année à Southampton (Royaume-Uni). En 1916, il devance l'appel et se trouve affecté dans un corps d'infanterie. Pendant la Première Guerre mondiale, il est très gravement blessé lors de la 3e Bataille de l'Aisne, à Vailly, le 27 mai 1918. Atteint d'une balle qui lui sectionne la colonne vertébrale, il se retrouve totalement paralysé et condamné dès lors à une existence grabataire, ne pouvant plus quitter son lit jusqu'à la fin de ses jours. En 1925, il s'installe au 41 de la rue de Verdun à Carcassonne, dans une chambre dont les volets resteront presque toujours clos. Dans sa retraite, il commence à écrire. Il entretient de nombreuses correspondances et amitiés: avec les philosophes Louis Claude Estève et Simone Weil, les surréalistes (et particulièrement Paul Eluard), François-Paul Alibert, Jean Cassou, Ferdinand Alquié, Carlo Suarès, René Nelli, Jean Paulhan, Louis Aragon. Des personnalités littéraires comme André Gide et Paul Valéry viennent lui rendre visite, ainsi que des peintres comme Max Ernst. Dans sa solitude provinciale, et dans la solitude de sa chambre, Joë Bousquet entretient également des amitiés féminines. Il fonde la revue Chantiers en 1928 et collabore à plusieurs revues dont la Nouvelle Revue Française et les Cahiers du Sud de Jean Ballard. L'œuvre de Bousquet, assez vaste, est composée de romans, de poèmes, d'essais, de correspondances et de journaux. Citons ici, parmi les principaux titres, La Fiancée du vent (1930), Il ne fait pas assez noir (1932), Rendez-vous d'un soir d'hiver (1933), Une passante bleue et blonde (1934), L'Une, L'Autre, l'une et l'autre (1935), Tisane de sarments (1936), Traduit du silence (autobiographie romancée, 1941), Iris et petite fumée (1930), Le Médisant par bonté (1945), Connaissance du soir (Poèmes, 1947), Le Meneur de lune (1946) , Le Fruit dont l'ombre est la saveur (1947). Ont également été publiés à titre posthume: La Neige d'un autre âge (1952), Lettres inédites (1963), Lettres à Poisson d'or (1967), Langage entier (1967), Notes d'inconnaissance (1967), Le Sème-Chemins (1969), D'une autre vie (1970), Lettres à Jean Cassou (1970), L'Homme dont je mourrai (1974) et un recueil de textes érotiques, Le Cahier noir (1989). Pour comprendre l'œuvre et la pensée de Joë Bousquet, il faut remonter à cette blessure qui, en 1918, l'a littéralement couché pour toujours, alors qu'il avait jusque-là mené ce qu'on appelle une vie de "bon vivant". Il a vu dans cette blessure un véritable destin, son destin. Non une malheureuse "blessure de guerre", mais le symbole d'une blessure quasi ontologique, marquant l'humanité tout entière: "Je dois à ma blessure d'avoir appris que tous les hommes étaient blessés comme moi." Plus encore, cette blessure l'a introduit à un univers existentiel qu'il désirait au fond de lui depuis longtemps. En ceci, Joë Bousquet est très proche de Novalis, qui a vu dans la mort de sa fiancée, et dans le pressentiment de sa mort précoce, l'accomplissement de son destin. Cette comparaison, Joë Bousquet lui-même — qui s'est longuement penché sur l'idéalisme magique de Novalis — a dû la faire. Ainsi a-t-il transformé ce qui n'était qu'un tragique accident (aux yeux des autres) en une condition poétique et en pouvoir de rayonnement. Sa pensée et sa poésie (car toute son œuvre, même romanesque, est poésie) sont celles d'un homme couché. Mais c'est lui qui nous apprend ce qu'est "être couché". Si l'on a parlé à propos de Novalis d'idéalisme magique, il faut parler à propos de Bousquet de réalisme magique. Son œuvre tisse subtilement — jusqu'à l'hermétisme — le langage, le rêve, la subjectivité et le monde. "Je suis le rêve de mes rêves." "Je cherche une clarté qui change tous les mots." "La poésie est la langue naturelle de ce que nous sommes sans le savoir." Ces formules énigmatiques indiquent la dimension fondamentale dans laquelle se situe Bousquet au sein de sa Nuit d'inconnaissance. "La matière existe à peine au regard de ce que l'esprit est capable de matérialiser", affirme-t-il, plus proche que jamais de Novalis. Regard et objet, amour et être aimé, âmes et rêves se mêlent, se renversent, l'homme est et n'est pas son double. Toute la pensée de Bousquet s'enfonce dans la nuit de ces propositions obscures, qu'on ne comprend certes pas, mais qu'on suit avec une espèce d'enchantement fasciné. Ce n'est pas un hasard si une foule d'hommes et de femmes se pressaient autour du lit de ce lumineux malade, autour de sa présence, de son regard, de sa parole, puisqu'ici présence, regard et parole ne faisaient plus qu'un. Joë Bousquet est mort à Carcassonne le 28 septembre 1950, à l'âge de 53 ans. Notice d'Antoine BERMAN
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