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Oeuvres romanesques/Poésies complètes
Gallimard - EAN : 9782072755972
Édition papier
EAN : 9782072755972
Paru le : 9 nov. 2017
144,00 €
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- EAN13 : 9782072755972
- Réf. éditeur : G01261
- Collection : BIBLIOTHEQUE DE
- Editeur : Gallimard
- Date Parution : 9 nov. 2017
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 2912
- Format : H:182 mm L:115 mm E:80 mm
- Poids : 1.228kg
- Interdit de retour : Retour interdit
- Résumé : On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1ᵉʳ septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... À nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Œuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question." Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations." L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire." Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.
- Biographie : Blaise Cendrars est le pseudonyme de Frédéric Louis Sauser. Il est né en Suisse en 1887 et mort à Paris en 1961. Écrivain, essayiste et poète, Blaise Cendrars était aussi un grand voyageur et un aventurier. À dix-sept ans, il fait une fugue et part à... Moscou, puis en Chine. C'est à vingt ans qu'il vient en France pour la première fois. Pendant la première Guerre Mondiale, il s'engage dans la Légion étrangère. Il exercera ensuite tous les métiers : apiculteur, jongleur... Tout cela se retrouve dans son oeuvre : "L'homme foudroyé", "La main coupée", "L'or"... Il avait aussi un grand amour de l'enfance, comme en témoignent "Petits contes nègres pour les enfants blancs". Poète de la fête et de l'aventure, Blaise Cendrars a réuni dans ce livre dix contes africains qui mettent en scène des animaux mais aussi des hommes et génies, savoureux et fantaisistes.