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Osiris, mécène juif et nationaliste francais
Esthetiques - EAN : 9782953304107
Édition papier
EAN : 9782953304107
Paru le : 5 janv. 2009
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- EAN13 : 9782953304107
- Réf. éditeur : ESTDIV01
- Collection : PATRIMOINES
- Editeur : Esthetiques
- Date Parution : 5 janv. 2009
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Format : H:210 mm L:148 mm E:27 mm
- Poids : 500gr
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Résumé :
Qu’y a-t-il de commun entre offrir à l'Etat le château de Malmaison restauré, ériger une statue de Jeanne d’Arc à Nancy ou de Guillaume Tell à Lausanne, acheter un cru de Sauternes, collectionner les reliques napoléoniennes, ouvrir pour les déshérités du port de Bordeaux un « bateau-soupe », véritable ancêtre des « restos du Coeur », rêver de restaurer le Temple de Jérusalem, et à défaut, financer une huitaine de synagogues, de Paris à Tunis, ou encore léguer une trentaine de millions à l’Institut Pasteur?
Ce sont quelques oeuvres originales d’un homme, Daniel Iffla (1825-1907), qui, sous le pseudonyme plus romanesque d’Osiris, voue sa fortune de brillant financier au mécénat, selon une mystique incarnant ses valeurs philanthropiques et nationalistes à travers un panthéon où se croisent Moïse, Jeanne d’Arc, Napoléon, Pasteur…
Mais c’est aussi une blessure profonde, un amour de jeunesse, qui lui inspire ses fondations médicales et ce culte mélancolique de la commémoration. Romantique attardé dans la société de la Belle Époque, dont il est néanmoins une figure brillante, Osiris conserve toute sa vie le souvenir de sa femme morte en couches. Il n’écrit pas ses mémoires, mais rédige une série de testaments qui laissent entrevoir les sentiments qui l’animaient et les valeurs qu’il partageait avec un siècle dominé par la foi en la science et en l’homme, combinée chez lui avec une fidélité indéfectible au judaïsme et à sa patrie. -
Biographie :
L’auteur Dominique Jarrassé est professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Bordeaux et à l’École du Louvre. Il a publié plusieurs ouvrages sur l’art du XIXe siècle (Villes d’eaux en France, 1985 ; Rodin, 1993), l’architecture des synagogues (L’Âge d’or des synagogues, 1991 ; Une histoire de synagogues françaises. Entre Occident et Orient, 1997) ; Synagogues. Une architecture de l’identité juive, 2001), l’art juif (Existe-t-il un art juif ?, 2006) ou l’art des jardins (Grammaire des jardins parisiens, 2007)…
Ses travaux portent également sur les liens entre les théories anthropologiques et l’histoire de l’art, discipline dont il contribue à réécrire l’histoire à la lumière de son impossibilité foncière à penser l’art de l’autre, exotique, soumis à la situation coloniale ou simplement différent. Dans cette biographie d’Osiris, un personnage romantique et énigmatique, Dominique Jarrassé propose une plongée dans les valeurs et les mythes du XIXe siècle. Il montre de quelle manière le mécénat artistique, le collectionnisme et la philanthropie soutiennent l’idéal de fidélité à la nation et au judaïsme d’un homme qui avait pour devise « Dieu, Patrie, Liberté »