Oubliez Adam Weinberger

Avant, c’est la longue enfance d’Adam Weinberger, l’enfance d’un amoureux des illusions, qui rêve de changer le monde. L’adolescence d’un jeune garçon qui ne sait comment traduire son amour pour Esther, son admiration pour son oncle, sa tendresse pour sa mère. L’impuissance d’un jeune homme qui constate que le rêve et la fiction ne peuvent enrayer la destruction de ce monde et de ses habitants.
Après, ce sont des fragments de récits, le miroir brisé où se reßète la fuite de cet enfant devenu homme, qui ne croit plus au rêve ni aux mots, et s’est réfugié dans les gestes – ceux de son métier, la médecine, ceux de son ultime passion, la construction de bateaux en bouteilles. Et qui fuit les mots et les êtres jusqu’à la perte de son identité. Entre les deux, il y a là-bas, dont on ne parle pas.
Et puis, à la fin, après l’oubli, il y a l’enfance qui revient par-delà la mort, et l’unique vérité d’une fiction – d’un récit de vie.

Né en 1963 en Belgique, Vincent Engel est professeur de littérature à l’université de Louvain et d’histoire contemporaine à l’Ihecs (Bruxelles). Critique littéraire et dramaturge, il a reçu de nombreux prix littéraires, notamment le prix Victor Rossel des jeunes et le choix des Libraires du Livre de Poche pour Retour à Montechiarro. Il collabore régulièrement avec Franco Dragone et a écrit la dramaturgie du show The House of the Dancing Water, récemment créé à Macao. Romancier, il a publié, entre autres, Retour à Montechiarro, Les Absentes, La Peur du paradis et Le Mariage de Dominique Hardenne.