Ouverture de Natalie ou La Famille russe (conducteur A4)

Symetrie - EAN : 9790231806854
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Édition papier

EAN : 9790231806854

Paru le : 1 sept. 2015

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  • EAN13 : 9790231806854
  • Réf. éditeur : SYM-0685-4
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 sept. 2015
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 45
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
  • Poids : 145gr
  • Résumé : Natalie ou La Famille russe est un opéra en trois actes, sur un livret de Jean-Henry Guy, créé le 30 juillet 1816 à l’Académie royale de musique de Paris. L’œuvre connut une série de six représentations seulement. Malgré une renommée internationale de compositeur instrumental bien établie, Antoine Reicha n’eut pas beaucoup de succès auprès du public parisien en tant que compositeur dramatique. Seize années plus tôt, ses opéras Obaldi et L’Ouragan furent refusés aux théâtres Favart et Feydeau et il dut attendre 1810 pour que Cagliostro soit enfin représenté.

    L’intrigue de Natalie porte sur une famille noble, originaire de Moscou, et vivant en exil dans le sud de la Sibérie, sur les rives de l’Angara, proche du lac Baïkal et de la cité d’Irkoutsk. Malgré des difficultés pratiques liées à la production, Reicha considerait Natalie comme un véritable succès artistique et en citera plusieurs passages dans son traité L’Art du compositeur dramatique. « Voilà un opéra dont le poème a de l’intérêt, dont la musique est remplie de chants neufs, dont les airs de ballet ont beaucoup d’originalité… », nous confie le compositeur. Et Reicha de poursuivre sur le rôle qu’il considère être le sien en tant que compositeur d’opéras : « Un opéra dont le seul but est de divertir le public pendant quelque temps n’est autre chose qu’une marchandise de mode. Je ne veux pas faire des ouvrages qui ne font que paraître et disparaître, comme les nuages sur l’horizon ; je travaille pour la postérité, parce que j’en ai le talent, et dans ce cas je lui suis responsable de mon temps. »

    Reicha désapprouvait les ouvertures de Haendel ou de Lully dans lesquelles il ne voyait « qu’une espèce de prélude fugué, sans idées, sans imagination, sans mélodie et sans goût ». Il n’était par ailleurs pas favorable à l’inclusion de thèmes qui apparaîtront plus tard dans l’opéra, affirmant qu’« il n’est pas de l’intérêt de l’auteur d’user par anticipation ses idées et de les priver par là d’une partie de leur fraîcheur ». Une ouverture, selon lui, commence presque toujours par un bref passage introductif, normalement sombre si l’œuvre est une tragédie ou un mélodrame. Ce bref passage introductif consiste dans le cas de Natalie en un adagio de 30 ­mesures en mi mineur, succession de thèmes instaurant une atmosphère menaçante. La suite est un allegro spirituoso de 280 mesures qui continue essentiellement en mi mineur avant une longue série de modulations menant à une section finale de 75 mesures en mi majeur concluant l’ouverture dans cette tonalité.
  • Biographie : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.

    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.
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