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Patrice Cauda, Je suis un cri
Sans Epaules - EAN : 9782912093554
Édition papier
EAN : 9782912093554
Paru le : 4 avr. 2018
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- EAN13 : 9782912093554
- Editeur : Sans Epaules
- Date Parution : 4 avr. 2018
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 196
- Format : H:205 mm L:130 mm E:15 mm
- Poids : 323gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son œuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu’une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres.
Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n’ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s’est forgé en tant qu’autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d’Argent ou d’Azur, d’Avignon ou de Paris, barman au « Chat qui pêche » et dans bien d’autres endroits, représentant des éditions Pauvert…
Et c’est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Épaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d’autres.
Jean Breton n’a pas écrit en vain, à propos du poète de « La mère défigurée » : « Ces poèmes demeurent un monument d’émotion que peu de poètes – à part Rilke ou, près de nous Renée Brock – ont pu en hauteur égaler… Il s’agit pour moi de l’un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé. »
C’est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l’éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits – quand l’or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s’élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche. -
Biographie :
Poète, essayiste, critique littéraire et membre de l’Académie Mallarmé, Christophe DAUPHIN (né le 7 août 1968, à Nonancourt, dans l'Eure) est directeur de la revue Les Hommes sans Épaules. Il est l'auteur de trois anthologies de la poésie contemporaine, de seize livres de poèmes (dont récemment, "Un fanal pour le vivant", Prix Roger-Kowalski des lycéens 2015) et d’autant d’essais sur la poésie contemporaine et l’art moderne.
Christophe Dauphin a défini sa démarche par le terme d’« émotivisme » (in revue "Supérieur Inconnu" n°3, 2006), qui est une sensibilité (dont il a dressé l’anthologie de référence avec Les Riverains du feu, 2009) et un courant poétique, né au contact de deux pôles majeurs de la création poétique contemporaine ; dans La Poésie pour vivre, tout d’abord et le surréalisme. Selon l'Émotivisme de Christophe Dauphin, le langage est un regard qui voit avec les mots. La poésie est profondeur, arrachement intérieur, expérience cruciale de solitude pour mieux rejoindre l’autre ; elle s’oppose toujours au paraître. Écrire un poème revient à fracturer la réalité intérieure. L’homme est un abîme. Ses émotions sont des brèches. L’abîme ne devient visible que dans chacune de ses brèches. Ce qu’a confirmé Sarane Alexandrian en écrivant (in préface à Christophe Dauphin, "Totems aux yeux de rasoir", 2010) : « Christophe Dauphin écrit des poèmes comme on élève des barricades, pour défendre contre les envahisseurs barbares la cité des rêves. Il frappe fort, en tordant le cou au lyrisme afin d’obtenir des effets plus grands. »