Philosophie, science, religion (Cheikh Anta Diop), Le combat de Cheikh Anta Diop(Michel Ndoh)

Alfabarre - EAN : 9782357590182
ANTA DIOP MI CHEEIKH
Édition papier

EAN : 9782357590182

Paru le : 30 oct. 2011

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  • EAN13 : 9782357590182
  • Réf. éditeur : 357590182
  • Collection : LES FOURMIS ROU
  • Editeur : Alfabarre
  • Date Parution : 30 oct. 2011
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 152
  • Format : H:210 mm L:145 mm E:12 mm
  • Poids : 200gr
  • Résumé : Cheikh Anta Diop
    PHILOSOPHIE SCIENCE RELIGION
    Où est passée l'anti-matière des origines ?

    Voici une synthèse magistrale des problèmes actuels que rencontrent la philosophie et la religion, en présence du développement des sciences et de la conception de l'Univers qui en découle.
    Cheikh Anta Diop était aussi physicien, on l'oublie trop souvent. Cet article écrit en 1981, atteste que l'égyptologue se préoccupait aussi de questions épistémologiques, et suivait de prés les débats engagés par la nouvelle physique et la nouvelle biologie.
    Scientifique, philosophe et aussi écologiste préoccupé par le développement et l'utilisation des énergies en Afrique, il se retrouve à prolonger sa quête aux confins extrêmes de la « big science » et de notre univers.
    Il y a maintenant un quart de siècle que nous quittait, en 1986, ce grand intellectuel africain épris de liberté et de vérité. Chercheur, visionnaire, il nous lègue une œuvre importante en ce temps où l'histoire de l'Afrique nous interpelle et où la découverte de particules plus rapides que la lumière remettent en cause des théories toutes relatives.

    Michel Ndoh

    LE COMBAT DE CHEIKH ANTA DIOP

    Michel Ndoh fit partie des militants camerounais en Europe dans les années 1955 et suivantes. Il ne rentra d'exil dans son pays qu'en 1991 et fut élu président de l'UPC. Il mourut en 1998 suite à une hypertension artérielle.
    Nous avons choisi de publier son excellente étude sur l'œuvre de Cheikh Anta Diop et l'analyse de sa réception par différents milieux africains.



    Avant-propos de Lilyan Kesteloot
  • Biographie : Aperçu sur Cheikh Anta Diop



    On ne peut résumer le personnage et son œuvre en deux mots. Le plus simple serait d'ouvrir son premier livre — qui fut aussi sa thèse — Nations nègres et cultures (1954) qui était sous-titré : De l'Antiquité négro-égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique d'aujourd'hui. Cheikh Anta Diop entend y corriger les travaux fondateurs de l'égyptologie en se basant sur les observations d'historiens grecs comme Hérodote (484-425 av. JC) et Diodore de Sicile premier siècle avant Jésus Christ. Leurs travaux ont nourri la connaissance sur l'Égypte avant le Moyen-Âge, et aussi ceux de savants oubliés ou marginalisés, tels le comte Constantin de Volney (1757-1820), et quelques autres comme Amelineau et Frazer (fin 19e, début 20e).

    Confrontant ces travaux avec ceux des vedettes de l'égyptologie française comme Maspéro entre autres, Cheikh Anta Diop refusa leurs thèses, en démontrant leurs erreurs d'interprétation, leurs illogismes et leur mauvaise foi.

    En effet dès le début se posait la question de l'origine de cette civilisation située en Afrique mais qu'on se refusait à reconnaître comme africaine et, singulièrement, nègre.

    Or Cheikh Anta Diop révisait ces préjugés sur le terrain. Il lisait lui aussi les hiéroglyphes, il étudiait la morphologie de certains bustes de pharaons et peintures se trouvant au musée du Louvre, il analysait les contenus religieux et politiques des documents hiéroglyphiques, et à travers eux les structures sociales, le système de parenté, et surtout la langue (syntaxe, lexique, formes grammaticales de l'égyptien ancien).
    Il y découvrait des ressemblances étonnantes avec les fondamentaux des cultures nègres voisines de l'Égypte.
    Cheikh Anta Diop démontra en conséquence que les tenants de l'impérialisme occidental (en ces débuts de la colonisation) avaient sciemment « blanchi » la civilisation égyptienne à la seule fin de mieux dominer les peuples colonisés.
    Inutile d'ajouter que cette thèse fut refusée en Sorbonne, malgré le soutien de savants comme Gurvitch et Schwaller de Lubitz.
    Cheikh Anta Diop soutint dès lors une autre thèse sur l'influence profonde de l'Égypte sur la civilisation grecque.
    Mais ce diplôme acquis, ce fut Nations nègres qui fut d'abord publié et obtint un succès considérable auprès des intellectuels africains à la veille des indépendances.

    Cheikh Anta Diop revint au Sénégal, fonda un laboratoire de datation au carbone 14 à l'Université de Dakar et, avec l'aide de Théodore Monod alors directeur de l'IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), y poursuivit ses études sur l'Égypte et convainquit plusieurs égyptologues, notamment belges, russes et américains, au colloque que l'Unesco organisa au Caire en 1974.

    On peut dire que cela contribua à infirmer définitivement la thèse de Hegel sur les peuples nègres « barbares sans écritures », et n'ayant jamais rien inventé. Cheikh Anta Diop a surtout rendu à ces peuples leur fierté et leur dignité que des siècle
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