Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Pour nous conformer à la nouvelle directive sur la vie privée, nous devons demander votre consentement à l’utilisation de ces cookies. En savoir plus.
Poétique de la collection au XIXe siècle
EAN : 9782840160588
Paru le : 5 juin 2010
-
Livraison gratuite
en France sans minimum
de commande -
Manquants maintenus
en commande
automatiquement -
Un interlocuteur
unique pour toutes
vos commandes -
Toutes les licences
numériques du marché
au tarif éditeur -
Assistance téléphonique
personalisée sur le
numérique -
Service client
Du Lundi au vendredi
de 9h à 18h
- EAN13 : 9782840160588
- Collection : ORBIS LITTERARU
- Editeur : Paris Ouest
- Date Parution : 5 juin 2010
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 366
- Format : H:201 mm L:170 mm E:22 mm
- Poids : 530gr
-
Résumé :
Cet ouvrage s'intéresse à la poésie sous l'angle de la collection. Loin d'être trivial, cet axe de recherche permet de comprendre les enjeux culturels et esthétiques de la poésie au XIXème siècle.
La collection est l’une des grandes passions du XIXe siècle. Elle prend les formes les plus diverses : accumulations sérielles souvent qualifiées de manies (des porcelaines aux timbres-poste) ; collections de livres, d’autographes, d’estampes, à visée plus érudite ; collections sélectives d’objets d’art ; compositions décoratives fondées sur le seul goût personnel. L’essor et la démultiplication des pratiques de la collection manifestent l’évolution du rapport que l’individu entretient avec les objets (la prolifération des artefacts est contrebalancée par la valorisation symbolique d’un petit nombre d’entre eux), et témoignent aussi d’une inscription repensée dans l’histoire, à travers la reconfiguration de ses traces. Des compilations documentaires établies par les historiens romantiques au symbolisme fin de siècle, l’histoire des genres littéraires permet d’esquisser une véritable poétique de la collection au XIXe siècle. En relation avec les pratiques connexes de la bibliophilie et de l’archéologie, l’évolution de l’histoire se fonde sur l’élargissement de la notion de « document », jusqu’au « document humain » des écrivains naturalistes. L’étude d’un vaste corpus de romans (Balzac, Champfleury, Flaubert, les Goncourt, Zola, Husysmans) permet par ailleurs de voir comment s’opère la gestion de larges systèmes d’objets : atrophie de l’intrigue au profit de structures sérielles, stylistique descriptive de la liste, dont on esquisse ici une typologie. Enfin, à partir de la révolution du poème en prose, la poésie moderne reflète une esthétique du décoratif où l’attention se déporte du sujet lyrique vers l’espace ornemental qu’il habite : précieuse grotte de l’intimité où rayonne finalement le mot bibelotisé (Baudelaire, Mallarmé, Montesquiou, Rodenbach).