Qatar le maître du double jeu

Comment le Qatar, petit émirat désertique au bord de la péninsule arabique, devenu un État d'opérette le 3 septembre 1971, a-t-il pu devenir, en quelques décennies, un acteur majeur de la vie énergétique, géopolitique, médiatique et sportive du monde ?
Dirigé d’une main de fer par une monarchie absolue, le but affiché du Qatar est d'accumuler pouvoir et influence pour assurer sa survie et sa prospérité. C’est ainsi qu’il organise avec succès la Coupe du monde de football en 2022, multiplie les dons pour les « bonnes » causes et abrite sur son sol la plus grande base militaire américaine en dehors des États-Unis. Il a, avec habileté, profité de la richesse insolente de son sous-sol en hydrocarbures pour mettre en place une stratégie de long terme visant à se créer des alliés, des fidélités, des obligés… jusqu'à devenir indispensable. Aujourd’hui, à Doha, les hommes politiques français défilent à pour quémander des faveurs.
Profitant de cette place privilégiée, le Qatar est passé maître dans l’art de la duplicité. Champion du monde de la corruption, le Qatar a été pris la main dans le sac au Parlement européen, au Congrès américain et auprès de la FIFA. Théoriquement allié des Occidentaux, il œuvre en secret à dynamiter les sociétés occidentales et à les islamiser. Il est le principal propagandiste des Frères musulmans via son média Al Jazeera. Le Qatar est un des financeurs de premier plan du terrorisme islamiste : d’Al-Qaïda à Daech, en passant par le Hamas, il finance l’islamisme partout où cela est possible.
Que ce soit par intérêt ou par lâcheté, il est plus que temps de ne plus fermer les yeux.