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Quatre Derniers Éventails
Symetrie - EAN : 9790231807370
Édition papier
EAN : 9790231807370
Paru le : 1 sept. 2014
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- EAN13 : 9790231807370
- Réf. éditeur : SYM-0737-0
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 sept. 2014
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 12
- Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
- Poids : 60gr
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Résumé :
Ceux que Le Soulier de satin ou les Cinq Grandes Odes intimident (et fascinent, d’ailleurs, petits qu’ils se sentent devant leur immensité) sont surpris, quand ils ouvrent les Phrases pour éventails, de découvrir ce Claudel capable de parler si simple et si ténu. Où il avait besoin de tout le dictionnaire, et de toute la Bible, et d’Homère, de Virgile, de Dante, quelques mots ici lui suffisent. L’étonnant est qu’il n’y soit pas moins cosmique et que sur ces ailes de papier il puisse inscrire, en quelque sorte, l’univers entier.
Pour dire la surprise du sage (ou de l’enfant : c’est la même chose) devant ce monde beau à couper souffle et mouvement, ce monde à l’étoffe inusable, pour compter les pas du marcheur et approcher l’énigme de la rose, pour évoquer l’ubiquité du ruisseau et l’ombre double de la feuille et même pour avouer, du bout des lèvres, une douleur à jamais imprononçable, le musicien doit à son tour se faire humble, rivaliser de concision – et de pudeur – avec le poète, et garder tout du long le sourire de l’enfant (ou du sage : ils se donnent la main).
Je suis revenu à trois reprises aux Éventails, retenant d’abord sept, puis six, puis quatre de ces riens apparemment fragiles, en réalité si pleins de substance et plus éloquents dans leur brièveté que tant de textes bavards. Chaque cycle a son unité, sa courbe, son temps et son tempo, et je voudrais que, loin de puiser dans les trois au hasard, on veillât à garder à chacun son intégrité.
Guy Sacre
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Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.