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Quatre Exemples tirés des « Nécessités de la vie »
Symetrie - EAN : 9790231800210
Édition papier
EAN : 9790231800210
Paru le : 1 févr. 2015
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- EAN13 : 9790231800210
- Réf. éditeur : SYM-0021-0
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 févr. 2015
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 11
- Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
- Poids : 60gr
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Résumé :
Dans un conte d’Anatole France, au roi de Perse mourant qui voulait apprendre « l’histoire universelle des hommes » mais n’aura plus le temps de lire les volumes compilés par ses savants, leur doyen, dans l’oreille, murmure ce résumé : « Ils naquirent, ils souffrirent, ils moururent… »
Je ne sais si Paul Éluard a conçu ses Exemples comme un apologue. Mais les poèmes que j’ai retenus parmi la quarantaine de ce recueil peu fréquenté me semblent aujourd’hui, à bientôt trente ans de distance, résumer eux aussi, à leur manière énigmatique, la même histoire, et c’est probablement ce qui me les a fait réunir. Qui les prend au mot, et donc à l’image, est frappé de ce chemin furtivement mais fermement tracé. Voici la jeunesse, avec son cœur gonflé de rêves, et qui pense avoir vaincu l’ennemi intime en feignant simplement de l’ignorer ; voici le souvenir d’une enfance à tire-d’aile, et l’angoisse d’en voir disparaître la vertu émerveillante ; voici enfin le corps désemparé, l’âme appauvrie, l’usure infatigable du temps.
Ce raccourci – tardif, encore une fois, et fruste, comme ils le sont tous – ne doit pas incliner l’interprète à assombrir d’emblée sa palette ; au contraire, dans les premiers morceaux j’entends plutôt du blanc que du gris : celui des vitres, de la neige, du ciel à découvert. On avance innocemment, à pas comptés, jusqu’au cri final qui avouera le bonheur refermé et les maisons toujours fugitives.
Guy Sacre
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Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.