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Quatuor n° 2
Megep - EAN : 9790707051139
Édition papier
EAN : 9790707051139
Paru le : 1 juin 2005
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- EAN13 : 9790707051139
- Réf. éditeur : MEG-13-9
- Editeur : Megep
- Date Parution : 1 juin 2005
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 80
- Format : H:307 mm L:222 mm E:7 mm
- Poids : 476gr
- Résumé : C’est le second quatuor du catalogue, composé en 1922 ; il est dédié à Marcel Armengaud, industriel ami du compositeur, excellent violoniste amateur. Trois mouvements contrastés mais également lyriques. L’obsession expressionniste qui caractérise l’écriture de Lucien Durosoir touche ici à chaque détail : forte individualisation de chaque discours instrumental, abondance des mentions de caractère interprétatif, nuances extrêmes et rythmes opposés ; ces caractéristiques gagnent même la « Berceuse » centrale, déchirée entre un « Adagio » de « morne désespérance » et des épisodes rapides qui culminent dans l’« Allegro giocoso ». Une œuvre qui devrait faire date dans son époque.
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Biographie :
Né à Boulogne près de Paris en 1878, Lucien Durosoir fit une carrière de violoniste avant de se consacrer à la composition. La déclaration de guerre, en août 1914, mit brutalement fin à cette carrière. De cette date au mois de février 1919 – soit pendant près de cinq ans –, Lucien Durosoir partagea la vie des fantassins dans les tranchées et les terribles combats de la Grande Guerre. À la fin de celle-ci, il s’isola dans une région du sud de la France pour s’adonner à la composition. Sa vie est donc très distinctement partagée en ces trois périodes de durée inégale et de styles de vie très contrastés.
Lucien Durosoir a laissé une quarantaine d’œuvres de formations très variées qui étaient restées inédites. De l’analyse des œuvres actuellement publiées, on peut déduire quelques caractéristiques de son style. Celui-ci repose sur des bases totalement personnelles : on y chercherait en vain des références contemporaines ou passées. Pas de forme « académique » malgré les annonces d’un grand classicisme (trio, quatuor à cordes, quintette, sonate…) ; mais plutôt un retour vers la liberté formelle des pré-classiques (Caprice, Fantaisie, Prélude), des titres suggérant un projet esthétique (Rêve, Vitrail, Berceuse, Ronde, Jouvence, Poème, Idylle, Funérailles, Incantation bouddhique, Aube, Nocturne…). Une recherche du son rare : dans le choix de certaines formations (cor, harpe et piano ; violoncelle et harpe ; quatuor pour flûte, clarinette, cor et basson), dans des métriques peu usitées (5/4, 7/4), dans des tonalités chargées d’altérations qui dépaysent les oreilles les plus averties. Un univers sonore dense, fondé sur la forte individualisation du discours de chaque instrument dans les formations moyennes, l’abondance des mentions de caractère agogique, celles-ci parfois très impératives (le « Rapide et fiévreux. Halluciné » qui revient plusieurs fois dans le premier mouvement du Quatuor à cordes en si mineur, 1933-1934). Un vertige de la difficulté, dans la technique instrumentale (aspect très personnel de l’écriture pianistique dont l’émiettement procure des effets encore inouïs ; extrême virtuosité demandée au violoncelle contre laquelle protestait Maréchal) ; dans la complexité de l’écriture : harmonie tourmentée, superposition de rythmes contraires, atonalisme raisonné, écriture polymélodique. La personnalité complexe de l’homme apparaît dans ces thèmes inquiets, voire angoissés, débouchant sur une séquence d’une allégresse irrépressible, dans cette constante remise en question de ce qui vient d’être écrit par une autre manière de le dire, dans ce recours amoureux à certains artifices du contrepoint, nullement dépaysés dans ce langage si peu conventionnel.